mardi 3 juillet 2012

K, le fruit.

                           Forme d'œuf. Enfin approximativement. Base légèrement élargie et plate où une trace arrondie, nombril plat, témoigne de la présence passée d'une branche. Au sommet une légère excroissance de peau. Tout le reste de sa surface est uniforme sans être lisse, son fond d'un vert moiré recouvert de 807 pluches marronnasses, ou plus peut-être. Peau nuancée, légèrement rugueuse.

                        La peau, une épaisseur protectrice de la chair, une armure dense qui ne dévoile rien de l'intérieur. Sa texture s'attendrit avec les jours, les doigts peuvent s'y imprimer. On ressent alors une impression de moelleux, on devine aussi que sous cet aspect terreux, arrondi et balourd, il y a du subtil. 
 
                        Crépitement de la chair entre les dents, ça disparaît en bouillie, ça fond, ça se délite sans bruit. Son parfum acidifiée l'empêche de tomber dans la mièvrerie. Sans manière sucrée, sans chichiterie, entre le pincement du citron et le désagrément de la pomme pas mure. Mollesse et piquant sont ses deux versants.

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