dimanche 24 mars 2013

micro-évènement bruxellois

               Je regarde sur ma droite des tableaux à l'intérieur d’une galerie d’art en me demandant si ça vaut le coup d'y rentrer, il y a un grand visage féminin, l'air effrayé peint en 807 nuances de vert. Devant  un bus jaune est arrêté au milieu de la rue qu'il bloque. 


               Sur mon trottoir, celui de droite, un grand homme aux cheveux gris apostrophe crie : » ton fils a faillit se faire écraser, c'est sérieux. » Il fait un geste énervé. Il me semble qu'il s’adresse à l’homme qui est devant, cheveux courts, jean, veste. Celui ci vire vers moi en sortant un trousseau de clé de sa poche et verrouille la porte de la galerie aux grands tableaux pop dont je léchais la vitrine, celui qui me dépasse pour monter dans une jeep rouge qui démarre. Pourquoi ne rejoint-il pas son fils ? Et cet enfant, il a quel âge ? Le bus n'a pas bougé, je ne vois toujours rien...


              L'homme aux cheveux gris est remonté sur le trottoir puis il traverse devant le bus, il disparaît derrière. Mais que s'est-il réellement passé, à qui parlait-il ? Etait-ce à son fils ? En heurtant mes semelles sur les pavés disjoints qui forment tous les trottoirs de Bruxelles, je dépasse le bus sur la droite sans rien voir. Il démarre lui aussi mais je ne me retourne pas. 

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