mercredi 20 janvier 2010

#1 – L'autofictif

...804... 805... 806... 807... j’en étais là du dénombrement rigoureux des brins d’herbe de ma pelouse quand je fus pris d’un doute rétrospectif concernant le troisième, qui croît en bordure de celle-ci, légèrement décalé, et que j’avais eu tort peut-être de tenir pour ma propriété. La consultation en urgence du cadastre me confirma dans mes droits, mais quant à mon arpentage : tout est à refaire.


Fait remarquable : on prétend toujours que la littérature est morte quand tout le monde s’ennuie, quand c’est en réalité l’époque qui manque d’imagination.


Il tient dans sa main gauche un délicat bouquet de roses pâles et, serrée dans la droite, enroulée plusieurs fois autour de son poignet, la laisse d’un molosse qui gronde et bave ; tout cela je suppose pour sa douce fiancée.

L'autofictif, 18 septembre 2009

2 commentaires:

  1. Ah, enfin des commentaires ouverts, le droit de réponse, (et moi, "prems" là-dessus comme on dit chez Monsieur Assouline je crois) enfin pouvoir répondre, à ces attaques sur mes romans, que pourtant d'une main volontaire j'agace soir et matin, pour que l'amour triomphe, et la vraie vie. Oui ce questionnement, Monsieur Chevillard, essentiel à la vie, le questionnement de la vraie vie dont vous semblez exonérer vos textes, vouloir faire choir à tout prix, alors que le seul acte fructueux est ici bel et bien de se laver de son égoïsme et de lever pour les autres la volupté, s'y essouffler. Je serai désormais là pour atténuer votre joyeux pessimisme et montrer à la poignée de mâles solitaires malpropres et malodorants qui constituent votre lectorat qu'ils peuvent s'éloigner de vous, et qu'en la lecture de mes textes ils auront plus à gagner en joies simples, distractions profondes, voilà mon aumône pour vos lecteurs.

    En espérant que mon commentaire vous apportera des lectrices, appelez-moi Ruisseau. Et non, je n'en dis pas plus pour le moment, ne voulant pas miser et par là influencer le cours de sensibilité de vos lecteurs.

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  2. J'ai l'impression que vous vous trompez de jardin pour jeter votre pierre : ce blog-ci n'est pas à Chevillard.

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