jeudi 16 septembre 2010

#189 – Chevillardises

Il m'en a fallu des efforts, culinaires d'abord (bière, soda, frites, sucreries, etc.), relationnels ensuite (divorce) pour devenir un personnage de fiction, mais c'est un succès total : le gros célibataire, c'est moi !


Éric Chevillard publie ses romans chez Minuit et ses triptyques autofictifs vers minuit. En va-t-il de même pour sa progéniture ? Sont-elles nées à l'heure où meurt la veille et naît aujourd'hui – ou meurt aujourd'hui et naît demain, c'est selon ? Je l'imagine sans peine demander à sa compagne de ralentir ou d'accélérer le travail d'accouchement dans un souci de cohérence, tout à son honneur. Et les indélicats avortons (mâles ou femelles) nés à 8h07 de refroidir dans le congélateur.


La littérature française est en deuil. Le 12 septembre 2010, alors qu'il se promenait en famille dans les rues de la capitale, l'écrivain Éric Chevillard fut terrassé par une attaque en voyant passer devant lui des milliers (22 006 exactement) de joggueuses en caleçon plus ou moins court. Il venait de croiser le parcours de la Parisienne. Comme il l'annonça le lendemain de sa mort sur son blog, L'Autofictif continue d'égrener chaque jour ses triptyques.

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