mercredi 18 avril 2012

Phœnix

On a cru comprendre... on a compris... voilà. C’est fini. Passé de mode. Ad Patres. On ne veut pas y croire. Ce n’est pas possible... pas tout de suite, pas maintenant... il faudrait tout de même essayer quelque chose... il y a peut-être moyen... en grattant, doucement, en décapant toutes ces couches d’enduit, de vernis, cette poussière accumulée... ces mots autour de lui, ces couronnes de roses... il étouffe, sa tête est lourde... ailleurs, peut-être, on ironise, on se gausse... on le dit à bout de souffle, radoteur, éteint, sans avenir... pourtant, à le regarder encore... attentivement... sans tendresse superflue... avant que... tout de même, il porte encore beau... qui pourrait penser... il va le faire porter tout en haut, dans les réserves, avec un double de la fiche d’inventaire, un numéro – 807 – attaché à la patte... une étiquette à l’oreille d’un animal partant pour l’abattoir... on va l’oublier... longtemps... des dizaines d’années... et puis un matin, un thésard fouineur... il va le sortir de sa housse, doucement... et là...


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