lundi 9 novembre 2009

749 – Seven hundred and forty-nine

L’insomnie me guette à nouveau. Je compte les moutons : un, treize, vingt-sept, cent trente-quatre, de petits moutons, à la laine crottée sous le ventre. Aux yeux gentils. Cinq cent vingt-cinq, l'un arrête de brouter, se retourne et me regarde, frémissant sur ses pattes maigrelettes. Le sept cent quatre-vingt-douzième gambade, le huit cent deuxième s’anime, suivi par quelques uns, et quand j’arrive au huit cent septième, un mouton noir surgit devant tous. Il fonce, ils chargent. Leurs maigres pattes galopantes font trembler la terre. Charge implacable et mécanique. Ils arrivent, énormes, sur moi. Je bondis hors du lit, mais qu’est-ce qu’il fait là, ce fil électrique. Aie, la claque !