Au matin, tôt, elle avait marché en suivant la plage. On était à marée basse. Il faisait encore frais pour la saison et, de ce côté-ci de la baie, l’ombre des maisons s’allongeait sur le sable nu. À part cet homme, son chien au bout d’une laisse et les bras pleins de croissants, elle n’avait croisé personne. La petite station balnéaire normande lui avait alors fait penser à un village fantôme. Avec cette mer au loin, qui paraissait ne pas vouloir l’approcher.
Le véhicule filait sur l’asphalte, entre les rails de la quatre-voies, vers un but que même son conducteur paraissait avoir oublié.
Dans l’après-midi, avant de rentrer, elle avait décidé de compter 807 vagues. Mais les vagues ne se laissent pas facilement dompter. Elles hésitent, s’emballent, s’effilochent en écume verte, butent contre le vent, galopent avec lui, s’emmêlent et se démêlent… Plusieurs fois, elle avait dû recommencer.
Elle aurait eu plus vite fait de compter 807 Parisiens en vacances.
Le véhicule filait sur l’asphalte, entre les rails de la quatre-voies, vers un but que même son conducteur paraissait avoir oublié.
Dans l’après-midi, avant de rentrer, elle avait décidé de compter 807 vagues. Mais les vagues ne se laissent pas facilement dompter. Elles hésitent, s’emballent, s’effilochent en écume verte, butent contre le vent, galopent avec lui, s’emmêlent et se démêlent… Plusieurs fois, elle avait dû recommencer.
Elle aurait eu plus vite fait de compter 807 Parisiens en vacances.
un plaisir de texte
RépondreSupprimerA relire 807 fois !
RépondreSupprimerBeau titre !
RépondreSupprimerBeau texte, aussi