Soir immobile. La terre gît sous ses voûtes hautes. Derrière les vitres, la ville semble morte. Une foule écran charrie son silence et des quinquets de quartz brillent entre les corps de faïence. Je compte les ombres vacillantes sous les réverbères : 807 Fantômes blets qui circulent par les rues glacées. Morts vivants. Le cri d'Anubis dessine des portées de chacones injouables. Sous les sorbes, l'élytre des criquets bat sans chef d’orchestre. Solitude. Le monde est pourtant plein comme un oeuf.
Tu naîtras de l'attente fille Atlante, du vide, de l'absence. Viens, tu calmeras le vent qui moud le grain des déserts. Tu seras le Nil, la tourbe, la semence qui crée l’homme.
Me reconnaîtras-tu parmi les cent mille visages qui guettent le retour du jour derrière leurs fenêtres ? Regarde bien, j'ai des épaules de ciel griffées par les oiseaux de proie et la patience du sable qui attend ton pas. Sourds ma source, trouve le cours de mon dédale, remonte l'écheveau de mon apocalypse. Que ton vent solaire éparpille mes abeilles d'os et de chair. Que tes rivières secrètes accueillent la pluie acide de ma lumière morcelée.
Tu naîtras de l'attente fille Atlante, du vide, de l'absence. Viens, tu calmeras le vent qui moud le grain des déserts. Tu seras le Nil, la tourbe, la semence qui crée l’homme.
Me reconnaîtras-tu parmi les cent mille visages qui guettent le retour du jour derrière leurs fenêtres ? Regarde bien, j'ai des épaules de ciel griffées par les oiseaux de proie et la patience du sable qui attend ton pas. Sourds ma source, trouve le cours de mon dédale, remonte l'écheveau de mon apocalypse. Que ton vent solaire éparpille mes abeilles d'os et de chair. Que tes rivières secrètes accueillent la pluie acide de ma lumière morcelée.
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