Se faufiler entre les bureaux disposés en marguerite tout au long du plateau, séparés par des pare-bruit, éviter les caissons montés sur roulettes. Allumer l’ordinateur avant même de retirer son manteau, ne pas attendre que le souffle de la machine ronronne, et déjà, ne pas supporter les minutes qui passent les bras ballants, le cerveau en berne. Clic, simple pression du doigt, la veilleuse verdit faiblement, l’écran reprend des couleurs. 8 heures 07. Les mails s’empilent les uns au-dessus des autres. Cliquer une fois, dérouler, supprimer. Cliquer deux fois, refermer, marquer comme non lu. Cliquer encore deux fois, mettre de côté, y revenir plus tard.
Regard par la fenêtre
le ciel chargé pèse
la pointe des nuages sur ma poitrine
Un ciel laineux troué de filaments lumineux crève d’un coup. L’air mouillé réveille mes narines. Les vitres dégoulinantes, des formes étales le long du carreau. Les marguerites s’animent.
Regard par la fenêtre
le ciel chargé pèse
la pointe des nuages sur ma poitrine
Un ciel laineux troué de filaments lumineux crève d’un coup. L’air mouillé réveille mes narines. Les vitres dégoulinantes, des formes étales le long du carreau. Les marguerites s’animent.
Ah, on y est, on sent même une vague odeur de café venir du couloir...
RépondreSupprimerJe me suis immergée dans ce texte qui réveille des souvenirs pas si lointains, I like it...
RépondreSupprimerTerrifiantes senteurs grises du travail de bureau, fallait le faire, j'aime !
RépondreSupprimerA+ JCP