Les marées d’octobre charrient des goémons noués jusqu’au fond des ports de brume, des étroits rias. Algues vives indifférentes aux courants, aux désastres, au chant des sirènes.
Dans le port, 807 poissons portés par les courants frôlent de leur transparence les coques des chalutiers avant de s’envoler, poignards au bec des mouettes qui toujours surveillent et volent, survolent et veillent, inconscientes par leur vol d’éveiller celui de nos ailes rêvées. Elles tirent vers les airs la terre plane sous nos pieds et nous emportent, ouïes claquées, volés, envolés.
Près du phare, la lame opale déferle et noie la jetée. Le dernier matin marin, devant la mer, l’amant amer attend la vague comme on attend le dernier bus. Soudain, la gerbe d’écume... La mort liquide. Tout.
Dans le port, 807 poissons portés par les courants frôlent de leur transparence les coques des chalutiers avant de s’envoler, poignards au bec des mouettes qui toujours surveillent et volent, survolent et veillent, inconscientes par leur vol d’éveiller celui de nos ailes rêvées. Elles tirent vers les airs la terre plane sous nos pieds et nous emportent, ouïes claquées, volés, envolés.
Près du phare, la lame opale déferle et noie la jetée. Le dernier matin marin, devant la mer, l’amant amer attend la vague comme on attend le dernier bus. Soudain, la gerbe d’écume... La mort liquide. Tout.
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup, belle poésie en prose, avec de très belles associations de syllabes !
Une pensée pour la ria d'Etel, un de mes lieux préférés en Bretagne...
Jean-Claude