
Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
jeudi 15 septembre 2011
Trop tard !
Je crois que j’arrive un peu tard avec ma brouette (empruntée au jardinier de l’Abbaye de Fontfroide) pour aider au déblaiement des décombres du mur qui ne clora plus le jardin de l’auteur de Choir quand il débutera — comme chaque année à la date du 18 septembre — le décompte des brins d’herbe de sa pelouse. Le passant, indiscret, au sourire incrédule assistera alors au spectacle derrière les grilles de sécurité, qui ferment à présent le jardin. Il observera l’écrivain accomplir son rituel jusqu’au 807e brin d’herbe et il lui adressera la parole : l’auteur de Chiens écrasés sera alors déconcentré et tout sera à refaire.

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Ce Mur...essayez de le reconstruire avec des mots...et surtout n'écoutez pas l'ami Sartre !!
RépondreSupprimerVous ne pouvez pas si bien dire : http://www.eric-chevillard.net/t_danslemur.php
RépondreSupprimer« Des maçons sont en train de remonter le mur du jardin dont l’écroulement soudain, il y a quatre ans, avait bien failli abréger mes jours en même temps qu’il dégageait notre horizon. Bouché, donc, le petit chemin buissonnier qui pourtant conduisait plus rapidement les filles à l’école. Et nous ne jouirons plus désormais que d’un quartier de soleil. » Eric Chevillard — L'Autofictif (samedi 30 janvier 2016)
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