
Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
mardi 27 septembre 2011
L’amoureux de la Veuve
Au croisement de la rue de la Roquette et de la rue de la Croix Faubin, il se désole Anatole, au pied de sa machine. On lui livre le travail au compte-gouttes. En trois mois, il n’en a coupé qu’une. Son père, le bon Louis, qui a dû arrêter le métier étant devenu hématophobe, en avait raccourci 221 durant sa longue carrière. Il n’avait jamais égalé son maître, Nicolas Roch, qui en débita 87 en sept ans d’activité. Une par mois, le veinard ! Anatole songe à Charles-Henri qui en décolla 498 en son temps. Il faudrait qu’il en sépare au moins cent, Anatole, pour compter dans l’histoire. C’est pour cela que certains soirs, on le voit, ombre parmi les ombres, encourager l’Anarchie et la fabrication des bombes.

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In "Ces métiers du vieux Paris" - 807 pages.
RépondreSupprimerOn gagne son pain comme on peut!
RépondreSupprimerTranchant.
RépondreSupprimerC.Baumer
Tranché, plutôt !
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