vendredi 16 septembre 2011

Code 807: Dan Brown meets Marc Lévy

Lauren fronça ses sourcils parfaitement dessinés, songeuse. Ce nombre 807 auquel tant de personnes à l’intellect hors du commun consacraient des textes surprenants dans un blog mystérieux, ce nombre 807, présenté comme anodin et arbitraire et qui sollicitait pourtant les énergies puissantes de nombreux écrivains, ne cachait-il pas une réalité trop troublante pour être dévoilée au grand jour ? N’était-ce pas en fait – elle frissonna à cette idée à peine concevable – un message crypté ?
La jeune femme à l’abondante chevelure brune gara sa Porsche rutilante à la place de parking qui lui était réservée et, dédaignant l’ascenseur, grimpa quatre à quatre les dix étages qui la menaient à son appartement avec vue imprenable sur le Golden Gate Bridge. Lauren jouissait en effet d’une forme physique remarquable grâce au jogging quotidien qu’elle effectuait tous les matins à 6 heures. Une fois chez elle, elle se précipita sur son ordinateur, qui bénéficiait d’une connexion internet ultrarapide, et se mit au travail, s’efforçant de percer à jour le secret de ce nombre intrigant.
Plusieurs heures passèrent sans apporter de solution. Lauren commençait à désespérer lorsqu’elle eut soudain une illumination. 807 : le 8 correspondait au H dans l’alphabet, le 7 au G. Entre les deux, le 0 prenait évidemment la place d’une lettre qui devait rester absente : la voyelle, qu’on n’écrit jamais dans l’alphabet hébreu ! Mais une lettre proche tout de même du 0 : le O ! On obtenait ainsi le mot HOG : incroyable ! Lauren n’en revenait pas. « Hog » signifie en effet cochon ou porc en anglais : ce que le mystérieux nombre 807 désignait, c’était donc l’animal tabou de la Bible, le symbole du sacrilège, l’abomination de la désolation ! Lauren en était certaine maintenant : il s’agissait d’un site de satanistes sans doute sur le point de commettre un crime horrible.


Elle composa sur son smartphone dernier cri le numéro de son ami d’enfance Max, qui occupait un haut poste au FBI, et attendit anxieusement qu’il décroche.

8 commentaires:

  1. Un régal, ce 807 qui pourrait d'ailleurs s'afficher aussi sur Pastiches.net.

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  2. Merci !
    @ Rodolphe: euh, oui, mais juste pour pouvoir me gausser en toute connaissance de cause...

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  3. Garçon..un autre pastiche !!

    Allez ma poulette que je me revoye, vu que j'avais des picaillons, Brasserie Lipp, avenue St Germain, en terrasse, avec Neuilly, en l'an 197., à cramer des andouillettes grillées, leur spécialité, avec mon pote G., le fêlé de C., qui se marrait de mésigue à propos de ma bobine lectifiant crescendo la "Lettre au professeur Y". Que les chichiteuses à chapeau, à côté, z'étaient « chose » à nous entendre et que le serveur à morue forcément inquiet aux rires, y louvoyait ralenti entre les tables en biglant la caisseuse affolée. Que j'en étais un vrai de sous-prof, qu'il me tenait et que le thésard frais moulu de mes deux, en face, y s'gênait pas, il la profanait l'Université du Soleil que je mettais sur la table avec ma pointure méditerranéenne! J'étais que de Maquereau les Pins moi, la honte de l’amphi en bois verni renaissance, le ver luisant philosophique, l'artisan des concepts qui briguait l'industrie, le puceau de la combine universitaire. Lui c'était Zara… comme Thoustra et même qu'il me parlait toujours ainsi lui, en surmultiplié du verbe, dûment homologué !! Et bien ! Et encore! Et à trop ! Qu’ à la fin c'en faisait avec mon babil, une certaine épaisseur et qu'il se la gardait la tranche fécondée pour ses mandarins sorbonnatoires ! Salaud l’autre! Mais content moi ! Trente balais !!! Que dire !!!

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  4. La délation est un vilain défaut Murièle !

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