dimanche 15 janvier 2012

Entre doutes et nausée

Lors de ses accès de déprime, passant de la fureur à l’abattement et maudissant sa vie, il jugeait très sincèrement que tout ce qu’il avait écrit jusque-là ne valait pas un clou. Puis il finit par se prendre en dégoût, douta de son talent. Seule sa femme continuait à l’encourager. Il ne tarda pas à douter du goût de sa femme.


Il connut encore 807 crises de désespoir, se laissa gagner par la mélancolie ; enfin il se retira tout à fait du monde des écrivains. Et très lentement, pénétra en lui le baume de la soumission. Il devint un vaincu vaincu.

3 commentaires:

  1. Pour tous, 807 combats, ou plus ou moins, et la certitude toujours, d'être vaincu à la fin, sans avoir compris grand chose !!

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  2. Il devint un vaincu vaincu. Ou libéré, libéré...

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  3. Il a le blues l’écri-vain ! Il doute. Il doute longtemps puis doute de son doute et ne doute plus alors de sa certitude retrouvée. Content de lui, il se verse un verre et revient à l’écrivanité !

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