mardi 27 mars 2012

Carton

― Que faisiez-vous le 4 novembre vers 19h45 ?
― Ça dépend, c'était quel jour ?
― Un jeudi. Répondez, que faisiez-vous ?
― Je ne sais pas, ça remonte à loin. J'étais sûrement chez moi en train de préparer le dîner.
― Je vous conseille de vous en souvenir, nous enquêtons sur un viol.
― ...
― La mémoire vous revient-elle ?
― Bah, non, c'est loin.
― Vous êtes bien « taulier » des 807, n'est-ce pas ?
― Oui, mais je ne vois pas le rapport.
― Ah mais, la mémoire vous revient !
― Comment ça ?
― Vous parlez de rapport... Celui-ci n'était pas consenti.
― Mais...
― Alors, cher « taulier », comment recrutez-vous les participantes à votre « club 807 » ?
― Euh, je ne recrute pas, elles viennent d'elles-mêmes.
― Vantard. Et ce n'est pas ce qu'a déclaré la victime...
― De qui parlez-vous à la fin ?!
― Elle nous dit que vous l'avez forcée.
― C'est faux !
― Avez-vous entendu parler du violeur des cabines d'essayage ?
― Vaguement, à la radio. Où voulez-vous en venir ?
― ...
― Quoi ?
― ...
― Mais je n'ai rien à voir avec ce malade ! Je tiens un blog, pas un bordel !
― Changez de ton, monsieur Garot. Et méfiez-vous : nous avons une preuve matérielle, trouvée sur les lieux. Elle porte votre signature.



Image Ysiad

3 commentaires:

  1. Bravo, Frank. Il faut se méfier des cabines d'essayage, il y fait souvent très noir...

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  2. Jolie trouvaille... C'est super ! Bravo Francky... c'est bon.
    Cette histoire me rappelle une histoire vraie, une histoire de "traite des blanches" comme disaient les journaux de l'époque et qui se passait dans l'Est de la France et où des nénettes disparaissaient après être passées dans les cabines d'essayage d'un magasin de vêtements... via Tanger. Bon, le nom de la boutique chéplu mais de toute façon je ne pense pas que ce serait un bon plan de ma part de l'étaler au grand jour.

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  3. vraiment excellent, Franck , très drôle !!!

    Laurent G.

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