
Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
mercredi 21 mars 2012
Fatal bocal
Tu t'en souviens, toi, des cabines téléphoniques ? On entrait dans la cage de verre avec une piéce de 50 centimes, un franc, cinq francs les jours fastes, parfois même un petit pécule pour le coup de fil du siècle. On tremblait. Et si ça ne marchait pas ? Il y a avait toujours un gars, une fille, dehors, à te regarder d'un air impatient, prêt à cogner sur la cloison si tu ne raccrochais pas assez vite. En été ça cuisait on coulait dégoulinait. En hiver ça caillait. Et coup fatal final la voix désincarnée qui disait « Le numéro que vous avez demandé n'est plus attribué... »

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J'ai du mal à être nostalgique, là... mais beau texte !
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