Je déteste ce temps gris de novembre où la pluie paraît hésiter au fond du ciel, se fait attendre. Je préfère les silences bleus chargés de cris d’oiseaux qui se forment, au-dessus des maisons solitaires, les nuits d’hiver. À l’entre-deux, à l’automne, on ne voit que des bandes à plumes errer de branche en branche, alourdies par l’eau, tristes et maigres. Je cherche en vain l’alouette qui chante en volant, force la voix plus elle s’élève.
Le temps postillonne, ne veut pas de ma joie. La pluie tombe, inutile, monotone. Le mot seul trempe déjà le papier. La phrase reste en suspens, molle comme une serpillère au bord du seau, attend le vent pour qu’il essore un passé pas simple, laissant des auréoles dans la marge d’un présent qui gribouille.
Je préfère m’envoler. 807 pensées ronronnent, il fait un temps à murmurer des poèmes. Laissons le reste aux loquaces qui toujours nous plumeront.
Le temps postillonne, ne veut pas de ma joie. La pluie tombe, inutile, monotone. Le mot seul trempe déjà le papier. La phrase reste en suspens, molle comme une serpillère au bord du seau, attend le vent pour qu’il essore un passé pas simple, laissant des auréoles dans la marge d’un présent qui gribouille.
Je préfère m’envoler. 807 pensées ronronnent, il fait un temps à murmurer des poèmes. Laissons le reste aux loquaces qui toujours nous plumeront.
Je ne peux que souscrire à cette détestation de la fin de l'automne et à la beauté de ce texte qui attend la pureté de l'hiver et peut être, au delà, le bleu des ciels d'été...
RépondreSupprimerLa serpillère me parle, matinalement.
RépondreSupprimerIl me semble qu'il y a des choses bien plus intéressantes que la serpillère dans ce beau texte de Pascale Arguedas...
RépondreSupprimerMerci Joël et Bobonne.
RépondreSupprimerLe poème m’aide à respirer, parfois à sourire, il m’apprend souvent à vivre. Et l’espoir n'est qu'une loupe, il ne permet pas de voir à distance.
Pascale