Une connaissance rencontrée dans la rue, pas vue depuis longtemps, me demande ce que je deviens. Drôle de question, ne le voit-elle pas ? Je laisse la vie s’accumuler patiemment, s’épaissir. Il est clair que dans le monde de la compétition ma vie n’est pas ce qui s’appelle une réussite. Ce que je deviens ? Une femme allant sur ses cinquante ans, fixée, solidement fixée. Le reste de ma biographie se perd dans une aventure plus vaste, et toi ?
Elle n’a pas compris, a pris peur – la peur est un commerce équitable : elle tourne, se retourne, passe de l’un à l’autre, change de signe sans distinction de genre. On finit toujours par avoir son tour. La peur ne se farde ni ne se maquille. Elle vous tombe dessus, découvre les conséquences et les incidences, les lignes de force, le dessous des cartes, l’envers du décor et les doubles fonds.
Je n’envie pas cette femme qui a pourtant réussi, comme on dit. Et elle, constate, dépitée, que je n’ai pas fait mon chemin, comme on dit. C’est la vie. Plus de 807 femmes l’ont déjà dit, c'est la vie.
Elle n’a pas compris, a pris peur – la peur est un commerce équitable : elle tourne, se retourne, passe de l’un à l’autre, change de signe sans distinction de genre. On finit toujours par avoir son tour. La peur ne se farde ni ne se maquille. Elle vous tombe dessus, découvre les conséquences et les incidences, les lignes de force, le dessous des cartes, l’envers du décor et les doubles fonds.
Je n’envie pas cette femme qui a pourtant réussi, comme on dit. Et elle, constate, dépitée, que je n’ai pas fait mon chemin, comme on dit. C’est la vie. Plus de 807 femmes l’ont déjà dit, c'est la vie.
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