Parce qu’il n’en connaissait pas d’autre, il jugeait que la haine était le meilleur carburant pour démarrer au réveil, l’essence sans laquelle il n’aurait pu se mouvoir. Il aurait voulu passer en revue le monde entier s’il n’avait été limité par l’espace du temps d’un jour.
J’avais du mal à voir une millionnaire atrabilaire sous les 807 traits angéliques de cette petite grand-mère, cintrée dans son tailleur sans âge.
Elle n’aimait pas accabler son mari : elle sentait bien qu’elle avait sa part de responsabilité dans son échec, ce qui ne l’empêchait pas par moments d’avoir des bouffées de haine à son égard, secrètement bien sûr. Et, souvent la nuit elle se réveillait avec ce corps étranger à côté d’elle, elle le haïssait alors jusqu’au matin.
J’avais du mal à voir une millionnaire atrabilaire sous les 807 traits angéliques de cette petite grand-mère, cintrée dans son tailleur sans âge.
Elle n’aimait pas accabler son mari : elle sentait bien qu’elle avait sa part de responsabilité dans son échec, ce qui ne l’empêchait pas par moments d’avoir des bouffées de haine à son égard, secrètement bien sûr. Et, souvent la nuit elle se réveillait avec ce corps étranger à côté d’elle, elle le haïssait alors jusqu’au matin.
La haine, l'amour, antagonistes et inséparables, qui ne vont jamais l'un sans l'autre. Il faut avoir haï pour aimer vraiment, et avoir aimé pour haïr pleinement. Amour - haine, les deux grands moteurs de l'humanité depuis la nuit des temps.
RépondreSupprimerBien d'accord avec B. et son miroir biface. Heu ! Quand même ! Vaut mieux "faire l'amour" que " faire la haine".
RépondreSupprimerEt Suzanne, c'est dans le pire qu'elle est la meilleure!
"Hainez-vous les uns les autres!" qu'elle nous dit!
Mettez de la haine dans votre moteur, les défenseurs du tigre et les pays sans réserves pétrolifères vont adorer.
RépondreSupprimer"La gentillesse désarme les querelles et les conflits qui prennent leurs sources au creux des passions tristes. Aux contagions informatiques, virales et bactériennes, elle oppose une pollinisation des zygomatiques, des visages et des relations humaines. Nous pourrions accepter la fatalité du mal, le concevoir comme radical et adopter une attitude doloriste ; mais la gentillesse est « douceuriste » : elle envisage les actes du quotidien comme autant d’armes pour lutter par la caresse contre la tristesse et par la douceur contre l’horreur. Elle nous enseigne à tirer parti de la force de l’adversaire." in Eloge de la gentillesse, Emmanuel Jaffelin, 2010
RépondreSupprimerPascale