Refermons le dossier Erik Satie, voulez-vous ?
On peut louer ou pas le génie du compositeur : les mélomanes l'adorent alors que les professionels l'ignorent ; on peut aussi parler de sa folie : tout le monde s'accorde sur ce point, il n'était pas net le bougre, voyez les titres de ses œuvres, les annotations sur ses partitions, etc. ; et cette douce folie s'accompagnait de son inclinaison à toujours trop en faire. Prenons sa composition Vexations. Il indique que ce morceau doit être joué 840 fois. Alors que 807 auraient amplement suffi.
Sa ville natale, pas rancunière pour un sou, a créé un musée en l'honneur de l'enfant du pays alors que ce dernier a baptisé une œuvre Trois morceaux en forme de poire. Que je sache, le Calvados est le pays de la pomme !
On peut louer ou pas le génie du compositeur : les mélomanes l'adorent alors que les professionels l'ignorent ; on peut aussi parler de sa folie : tout le monde s'accorde sur ce point, il n'était pas net le bougre, voyez les titres de ses œuvres, les annotations sur ses partitions, etc. ; et cette douce folie s'accompagnait de son inclinaison à toujours trop en faire. Prenons sa composition Vexations. Il indique que ce morceau doit être joué 840 fois. Alors que 807 auraient amplement suffi.
Sa ville natale, pas rancunière pour un sou, a créé un musée en l'honneur de l'enfant du pays alors que ce dernier a baptisé une œuvre Trois morceaux en forme de poire. Que je sache, le Calvados est le pays de la pomme !
Superbe ! cette fin. Entre-nous, Franck Garot... c'est du costaud !
RépondreSupprimerCher Francky,
Bien d'accord avec toi : 807 auraient largement suffi. Donc, si on fait fi -en dehors de ses Vexations (obsédé va !) des délirium d'Erik, à savoir :
. 1 Piccadilly
. 1 Prélude en tapisserie (ça c'était à l'occasion de la Ste Catherinette)
. 4 Préludes flasques pour un chien (wouaf !)
. 3 Valses distinguées du précieux dégoûté (chochotte va !)
. 1 Jack in the box
. 1 Messe des pauvres (les pauvres !)
. 1 Embryon(s) desséché(s) (Beurk !)
. 1 Vieux sequin(s) et vieilles cuirasses
. 1 relâche (circulez... y'a rien à voir ni à écouter !)
. 1 Chapelier (restez couverts !)
. 3 Danses de travers (prenez des cours !)
. 3 Airs à fuir (oui ! oui ! Fuyons !)
. 1 Avant-dernière(s) pensée(s)
. 5 Ludions
. 1 Daphénéo
. 1 Socrate
. 1 Je te veux (dommage ! Me plaisait bien çuila !)
+. 3 Morceaux en forme de poire (forcément)
Eh Ben ! Le compte y est : 807 point barre. Je vous jure ces Normands !
PS. Trève de billevesées. Satie, quand même, quel génie ! Mais chuttt ! Se taire ! Pas parler...
Moi j'aime pas Satie. J' le connais même pas...
RépondreSupprimerChapeau Franck pour tes trois triptyques consacrés à Satie et que j'ai adorés.
RépondreSupprimerBrillant !
RépondreSupprimerToujours aussi bons tes triptyques Franck ; ceux sur Satie sont du Grand Garot.
RépondreSupprimerClaude
Formidable Franck ! Continue à nous surprendre avec tes 807.
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires. Heureux qu'on trouve dans ce triptyque de triptyques sur Satie le même plaisir que j'ai eu à les écrire. On retrouvera Satie dans quelques jours sur versminuit, et dans les glossos du 27 décembre.
RépondreSupprimerJe découvre ton Triptyque en forme de pomme...
RépondreSupprimerBelle(provisoire)conclusion!
Louée soit la folie présumée de Satie qui nous mène aujourd'hui sur les chemins de la poésie et nous permet de mieux vivre. Sa musique nous aide comme elle devait aussi l'aider à supporter un monde habité par des gens "raisonnables" qui acceptent trop bien la tyrannie des pouvoirs organisés selon une logique apparemment pleine de bons sens. Vive l'anarchie "Satienne"! Elle est humour, mais aussi révolte teintée d'ironie et de désespoir. Elle combat la folle raison des puissants plein de morgue, leurs Parades,leurs Vexations, les Embryons desséchés de leur pensée en forme d'Ogive...
Bien d'accord avec toi, Joël Ham, et je le redis : Satie, un génie, et son humour, l'ironie du désespoir. Je dis ça, parce qu'il y a pas mal de temps, je m'étais toquée de lui, comme ça, dans une bibliothèque antillaise. C'était le temps où on "l'étudait" dans les lycées et collèges, en cours de musique.
RépondreSupprimerDonc, merci encore et Bravo à toi, Franck Garot, d'avoir su si bien l'évoquer, mais surtout de le faire connaître à ceux qui ignoraient tout de lui.
La suite, per favore ! J'ai hâte de lire la suite...