C’était une veuve boiteuse mais pas vilaine. Plus de 807 hommes l’avaient culbutée, les uns après les autres, sur les tas de foin.
Depuis vingt ans, elle initiait tous les gosses du pays. Elle les regardait pousser, attendait avec patience leur maturité. Quand leur menton commençait à s’ombrer, quand leur cœur commençait à battre trop fort, en un tournemain elle les délivrait de l’enfance, éclaircissait leur sang et leurs rêves. Son plaisir était presque devenu une fonction municipale.
Elle avait acquis, par son expérience amoureuse, une sorte de renommée et en était quelque peu vaniteuse. C’est ce qui la perdit. Un puceau qui avait passé le moment depuis longtemps lui résista. Elle ne s’en remit pas. On la trouva un jeudi au fond d’un puits.
Depuis vingt ans, elle initiait tous les gosses du pays. Elle les regardait pousser, attendait avec patience leur maturité. Quand leur menton commençait à s’ombrer, quand leur cœur commençait à battre trop fort, en un tournemain elle les délivrait de l’enfance, éclaircissait leur sang et leurs rêves. Son plaisir était presque devenu une fonction municipale.
Elle avait acquis, par son expérience amoureuse, une sorte de renommée et en était quelque peu vaniteuse. C’est ce qui la perdit. Un puceau qui avait passé le moment depuis longtemps lui résista. Elle ne s’en remit pas. On la trouva un jeudi au fond d’un puits.
Et oui, ma pauvre dame, les jeunes n'ont plus le respect des aînées. Elle me plaît bien, cette veuve boîteuse. C'est une femme qui a (avait) du savoir vivre.
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