Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
mercredi 25 mai 2011
Merveilles
Toutes ces merveilles dans son chariot... Mais un pneu dégonflé... Mais une roue qui roule sur la ferraille... Mais des affaires qui glissent du tas des 807 choses accumulées... La panne qui freine l’homme dans sa marche insensée. Je suis le témoin muet d’une scène extraordinaire de la misère ordinaire. Puis vous devenez aussi les témoins de l’irréparable. Je n’ai pas croisé son regard à cet homme en quête d’un abri, vous ne le croiserez pas non plus. Je n’ai pas suivi cet homme en peine qui a repris sa route sans geindre, vous ne le suivrez pas non plus. Par contre, je n’ai pas oublié cet homme de chair et de sang ; vous ne l’oublierez pas non plus.
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Jadis, Sisyphe poussait son rocher, aujourd'hui, l'homme fier pousse son chariot ! Les Temps changent... Merci de nous le rappeler Estelle !
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