Tu es là planté devant l’entrée, tes yeux fouillent la cohue déversée par l’escalator à une cinquantaine de mètres. Ta poitrine s’élargit soudain quand sa silhouette se profile parmi l’agglutinement des 807 corps, un sourire étire tes lèvres, l’air devient moelleux. À chaque foulée vers toi ton cœur tambourine plus fort, combien de pas encore entre vous ? Ta main moite serre les billets que tu as achetés avec un peu d’avance, ne serait-ce que pour repérer l’endroit, avoir déjà quelque chose à lui raconter d’ici, les gens qui sortent amarrés à l’obscurité de la salle où ceux de la file qui attendent que le film commence.
Vos joues s’écrasent l’une contre l’autre. Tu guettes fébrilement ce qui se met à courir en toi, le battement du futur, l’horizon bleu des matins qui décollent. Ton regard fourche, s’aplatit sur son visage quand elle s’étonne des deux billets et pas trois. Et tu vois s’avancer le bras qui lui enserre la taille.
Terrible fracas des rêves brisés en pleine trajectoire....
RépondreSupprimerHorrible déconvenue !
RépondreSupprimerEt je dirais même plus, horrible venue d'une c.....
RépondreSupprimerScotchée par cette chute magistrale !
RépondreSupprimerAh, la claque... Un texte horrible, comme on les aime ! (enfin, moi... )
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