La neige remplissait les sillons et l’espace d’un grand silence froid. Caché dans les buissons, je regardais le monstre rampant à tête verte et blanche. Il s'ébroua dans un immense chuintement et des froissements de métal. Un homme minuscule s'enfuit. Tirés par une force colossale, les anneaux rouges et blancs suivirent. Le silo de céréales dressé au bord de la forêt et qui dominait les arbres de sa stature en béton ne fut qu'une bouchée.
La bête fumante me dépassa en m’ignorant. Sur son flanc je distinguai une cicatrice tracée à la peinture noire, « CARGILL RE 807 ». Elle glissa vers l’infini dans ses traces luisantes et m'oublia au bord de rien.
Très cinématographique, ce texte ! Bien, bien.
RépondreSupprimerLa bête n'est pas qu'humaine, visiblement.
RépondreSupprimerSouvenirs de vacances originales ?
RépondreSupprimerle 807 existe dans la vraie vie ... clin d'oeil ;)
RépondreSupprimerLG