mardi 22 juin 2010

#154 – Oualou

Chouette des bonbons ! Maximilien avale sa salive en ouvrant le paquet de pâtes de fruits. Il y en a moins que ce que l’emballage laissait présager. Y en a plus que ce qu’il peut gober en une heure. Mais un bon nombre quand même, quoique. Un tantinet déçu, Maximilien se demande combien il faudrait de pâtes de fruits pour qu’on arrive à trop. Là, ce gros tas, c’est beaucoup, mais est-ce que un, un de plus suffirait pour faire trop ? Est-ce ce qu’en matière de sucrerie pâteuse, trop, c’est possible ? Est-ce que ça ne compte pas pour du beurre ? Et cette fois, le dentier, faut le garder ?


Ca mollit doucement entre sa gencive et l’intérieur de la joue. Dans le salon aux fauteuils de skaï, le silence déferle.


En plus sur la table basse, un gros sachet de caramels. Maximilien en salive d’avance. Il l’ouvre finalement, une multitude de petites promesses de bonheur dans des papiers colorés. Y en a pas mal, mais à y réfléchir moins que ce que l’emballage présageait. Ses lèvres se tordent un peu, schhhlli aspiré qui réveille une mouche au ventre vert. À la cantonade : Combien il en faut pour que ça fasse trop ? La voisine brinquebalante du chef, dans un souffle : Plus de cent, il me semble. Moins, c’est un tantinet peu. Mais trop, comment le définir, le cerner, le chiffrer. Elle rafle une poignée de caramels en râlant : Pas tant que ça, des nèfles, on manque de tout ici...
Après avoir réglé son sonotone, le voisin remarque : À partir d’une certaine quantité, un nombre, conséquent, oui, forcément, il doit être conséquent ce nombre, comme par exemple 806, le suivant, le rajouté à 806, la cerise sur le gâteau, celui-là, oui tout compte fait, celui-là, ce serait donc lui...

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