un va et vient vol bourdonnant l'intrigua. vladje suivit les arabesques
du vol et découvrit une maison en forêt. maison spécialisée qui n'allait
pas sans son train ordinaire de conséquentes douleurs violettes à voir
les créatures qui entraient, visiteuses légères à robe jaune et
rayures. leur venue semblait contrainte par quelque noire et inexorable
nécessité. vladje remarqua qu'elles demeuraient deux à trois jours dans
la maison de la forêt
la veille on avait vu un homme à mâchoire électrifiée déchiqueteur de
hauts arbres s'attaquer à un petit bois entre deux combes. bientôt
toute verticalité effroi de cathédrales s'était rabattue à
l'horizontalité d'une jonchée de branches brindilles copeaux et bientôt
sections de troncs. des sangliers déboulaient de quelque soue secrète et
des autruches en cavalcade lâchaient quelque noires plumes.
vladje observa les créatures sortant de la maison de la forêt. elle les
trouva changées, moins lianes, moins mobiles, plus empâtées mais ne
parvint pas à désigner précisément le détail construisant la
métamorphose. elle attendit. elle en vit une autre puis une autre puis
encore une autre. à la 807° elle se décida à questionner. quelle était
cette maison et qu'est-ce qu'il s'y passait. une créature répondit :
ablation de nos tailles de guêpe
Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
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vendredi 19 octobre 2012
samedi 22 septembre 2012
zinzolin
vladje le regarda remuer tant qu'il pouvait les liqueurs violacées du grand chaudron. elle l'avait entendu dire que la consistance de ces liqueurs secrètes devait rester d'une souplesse de danseuse. s'il advenait qu'elles épaississent un peu - et cela advenait souvent près des bords car la force du remuement était plus puissante et plus efficace au centre du chaudron - on le voyait agiter une inquiétude tenace et s'épuiser à remuer encore. ce jour-là il fallut qu'il appelât là l'aide des spécialistes de liqueurs molles dont le savoir en ces substances réussissait quelquefois à liquéfier celles qui ont épaissi au-delà du tolérable.
la veille on avait fait sonner tambour, djembé, timbale, tambourin, qilaut, daf, bongo, conga, caisse claire. des mains, des baguettes frappaient frappaient, presque sauvage, les peaux animales. autour des batteurs on voyait libellules vertes, libellules jaune d'or, demoiselles bleues, paons du jour, abeilles charpentières. d'aucuns disaient aimer le contraste qu'apportait leur légèreté dans tant de démonstration de vigueur.
le remueur poursuivait son incessant remuement. les liqueurs commencèrent à quitter leur sournoise épaisseur. il crut pouvoir s'arrêter. vladje pourtant se demanda si ce n'était pas chaudron des danaïdes et s'il n'y avait pas, à voleter dans l'air avec moustiques, papillons, mouches, libellules, éphémères, taons, abeilles, une rouge condamnation. peut-être remuer au-delà de 807.
mardi 18 septembre 2012
abordage
vladje
regarda. des rayures aux bords effrangés griffaient une surface. il y
en avait de différentes dimensions, longueur et largeur. d'aucuns se
demandaient s'il restait des étoiles quelque part. vers le nombril,
peut-être. vladje se demanda plutôt si ces rayures étaient toutes lignes de très anciennes voies d'abord depuis déjà bien des années inaccessibles.
on aurait ainsi pénétré au-delà et visiter d'obscures régions peu
visitées, à réseaux enchevêtrés, quelquefois sanguinolents. à moins que
ce fut traces d'anciens combats lignes de fracture et autres traits de
rupture.
la
veille il y avait eu grand conciliabule de chefs à plumes. chacun
s'était paré de ses plus voyantes couleurs. une rivalité d'araras
régnait dans l'air. on les entendait jacasser en un jargon rouge et
vert inaccessible aux simples oiseaux ordinaires. d'aucuns prétendaient
qu'ils partageaient des informations. d'autres étaient sûrs au contraire
qu'ils cherchaient plutôt à noyer un poisson. certains repéraient mots
connus dans le salmigondis comme carbone pervenche if ou platine. quand
ils sortirent leurs flèches curarées on en vit plusieurs rire jaune de
chrome. on crut entendre prononcer safari. on se demandait à quoi ils se
préparaient vraiment. on se demandait qui ils étaient vraiment.
hiatus dans l'àvraiment. barres de seuil. gaziers. tissu
cousu. linge défait. orées des bois. ciels. gargouillis. fleurs de
boutonnière. mineurs. grands manitous. chacals. les surfaces poussaient
comme des peaux. quelqu'un voulut chanter. les années lumières
déboulèrent. il s'en fut de peu que tout s'écroula. des plumes vinrent
se ficher en des étoiles mourantes. on s'étonne encore d'avoir entendu
quelqu'un réclamer 807 microgrammes de poudre stellaire
mercredi 12 septembre 2012
amer
on
voyait une couche épaisse entre neige et goudron. vladje lançait ses
couteaux avec vigueur féroce. grande bête sauvage ongles becs et
canines. elle avait beau les lames n'avaient pas de prise dans la
bouillie jaune et noire. quelquefois elles raclaient un fond de quelque
chose mais ce n'était que rognure inapte à retenir qui ou quoi que ce
soit. après un petit monticule, elle crut qu'elle réussirait à
s'extraire de ce jus. mais inexorable quelque chose suivait son
cours. le sol était savonneux. vladje glissait lentement. elle glissait
navire sur gouffres. elle glissait.
la
veille il en fut certaine pour lui donner l'ordre de quitter ses terres
bien-aimées. vladje avait dit qu'elle réfléchirait. elle croyait que.
elle ne fit que différer son obéissance. on l'installa en pays inconnu,
quelque fois hostile, avec dragons, hexe à chevelure serpent, frelons,
mégères à casques, trublions à galettes, vociférateurs de
miel, hypnotiseuses à mandibules, semeuses d'humeurs, malandrins à vis,
lanceuses de vilebrequins, extirpeuses de gouges, raboteuses de joie,
moulineuses de phrases prêtes à l'emploi, parleuses d'autobus. il fallut
qu'elle trouva moyen de vivre avec.
c'est
quand elle comprit qu'elle glissait que soudain vladje compta. d'aucuns
disaient ça peut durer. d'aucuns demandaient elle va glisser jusqu'où.
elle compta. d'autres demandaient aussi jusqu'à quand. elle compta.
quelqu'un dit quand elle en sera à 807 quelque chose aura suivi son
cours.
lundi 3 septembre 2012
copeaux
vladje en
faisait livrer. il fallait cogner dur et une bonne fois pour toutes. elle en
faisait donc livrer beaucoup. elle donnait des ordres légers mais précis. ils
avaient installé des rails depuis l'entrée jusqu'au bâtiment. une grue déposait
les requins de terre sur des plateformes elles-mêmes déposées sur les rails.
elles glissaient jusqu'à la grande bâtisse de tuffeau. à hauteur de
façade, on arrêtait la plateforme. vladje guettait. lorsqu'une plateforme était
là, à l'aplomb d'une fenêtre, elle jetait jetait jetait dans la mâchoire
ouverte en contrebas. puis une autre plateforme à requin se présentait. et elle
jetait jetait encore.
ils avalaient tout : vieille armoire fond contre-plaqué, portes dégonflées miroir fendu, buffet formica jaune aux pieds pourris à force d'eau de cave, tailleur pied de poule du mariage de paulette, bibelot bois chien à tonneau de rhum en sautoir, boîte à colifichets et pendeloques, armoires en plastique, étagères bois aggloméré mélanine blanche, piano et l'âne, lit en fer à ressorts tue-mouche, castelet guignol à crin d'acier, mappemonde à manivelle, tiroirs orphelins, machines à gaufres, espaliers à torsions, jupes de juillet, repas refroidis, mauvais plans pliés, verres à pieds assoupis, matelas dérisoires, tablettes à cactus, peluches crevées, manteaux marbrés mités, livres obsolètes, chapeaux à entonnoirs, cheminées à ridelles, seaux à charbon, clés à fils, pots des chambres et cuisines, moulins à sardines, distributeurs de rien, encensoirs à faïence, ventilateurs sans cervelle, raisins francs du collier
la veille, vladje avait admiré dans le port d'amsterdam la beauté industrielle des containers de marchandises, leur proportion, couleur et disposition. elle avait rêvé possible d'en faire venir quelques uns jusqu'à son domaine. impossible lui avait-on dit. elle avait alors choisi les requins blancs. lecteur il en fallut bien 807 pour venir à bout de tous ses trop
ils avalaient tout : vieille armoire fond contre-plaqué, portes dégonflées miroir fendu, buffet formica jaune aux pieds pourris à force d'eau de cave, tailleur pied de poule du mariage de paulette, bibelot bois chien à tonneau de rhum en sautoir, boîte à colifichets et pendeloques, armoires en plastique, étagères bois aggloméré mélanine blanche, piano et l'âne, lit en fer à ressorts tue-mouche, castelet guignol à crin d'acier, mappemonde à manivelle, tiroirs orphelins, machines à gaufres, espaliers à torsions, jupes de juillet, repas refroidis, mauvais plans pliés, verres à pieds assoupis, matelas dérisoires, tablettes à cactus, peluches crevées, manteaux marbrés mités, livres obsolètes, chapeaux à entonnoirs, cheminées à ridelles, seaux à charbon, clés à fils, pots des chambres et cuisines, moulins à sardines, distributeurs de rien, encensoirs à faïence, ventilateurs sans cervelle, raisins francs du collier
la veille, vladje avait admiré dans le port d'amsterdam la beauté industrielle des containers de marchandises, leur proportion, couleur et disposition. elle avait rêvé possible d'en faire venir quelques uns jusqu'à son domaine. impossible lui avait-on dit. elle avait alors choisi les requins blancs. lecteur il en fallut bien 807 pour venir à bout de tous ses trop
lundi 2 juillet 2012
ruban
vladje marchait grande allure. elle marchait
à choisy-le-roi, à tremblay-les-gonesses, à chilly-mazarin, à
toussus-le-noble, à courthenay, à bezons, à maisons-alfort, à
pouilly-en-auxois, à brie-sur-marne, à vaux-en-velin, sur le plateau de
saclay, dans la zone de courtaboeuf, à gif-sur-yvette, elle marchait à
boynes, à montfort-lamaury, à enghien-les-bains, à châtel-censoir, à
vaucouleurs, à alésia, à massabielle, à knokke-le-zoute. elle marchait
escortée de petits rongeurs le long des routes aux arbres. elle
marchait escortée d'escargots le long des glissières d'autoroutes. elle
marchait jour escortée d'hirondelles. elle marchait nuit escortée de
chevêches ou d'étoiles. d'aucuns disaient que l'artère fémorale se
fatiguait. d'autres disaient si elle reste au bord des merveilles elle
ne craint rien, mimosa à la hanche
vladje
moissonnait lavandes sur macadam, pissait debout derrière haies
d'aubépine sans même relever robe rouge au fond des impasses, mâchait
blés en épis dans de blancs cabriolets, mordait dans les fleurs
d'acacias sur des fauteuils coton imprimé, faisait liste des trous
d'égout, comptait panneaux d'interdictions urbaines, se baignait rivière
affolée dégringolant de grandes avenues à marronniers, au bord d'étangs
nourrissait chevaux de bouquets crevettes et fenouil, jetait hiboux au
fond des puits de massacre
la
veille, l'avant-veille peut-être, on l'avait vue lancer des rubans
inaccessibles sur des surfaces improbables et transparentes. écharpes
d'isis peut-être. ils se collaient en transparence orange, formes
évidées de ciel, avec tissu cicatriciel sur les arbres. en transparence
sinueuse verte au gré des vents urbains certains devenaient
calligraphie à ventre et réécrivaient une histoire inaudible soulignée
de fer blanc déchets et herbes sauvages. quand elle en fut au fil de
soie jaune, de chrome plutôt que de naples, elle s'arrêta. puis elle
leva le pied, telle une gradiva, et plusieurs fois passa souplement les
molécules de cette surface avec élégance. puis, vous vous en doutez,
elle les traversa 807 fois. et on ne la vit plus qu'au loin funambuler
aux toits des grands immeubles avec ombrelle de mésanges, marguerite
entre les dents
mardi 8 mai 2012
floche
perlé filandreux nuagesque poisseux. vladje y était. elle l'avait vue. elle avait tenté de s'en protéger mais aucun moyen. quelque chose comme de l'inexorable s'enroula, se déforma volutes, disparut presque comme nuage soufflé et réapparut lambeaux. c'était presque soyeux mais une matière souple extensible rétractable disparaissante renaissante de ses brumes. il y avait du bruit de musique. certains disaient que de danger pas du tout. il y avait des petits avions colorés qui décrivaient des cercles. il y eut des coups de feu. on chercha qui était mort.
la veille on avait entendu quelqu'un, clope au bec, lunettes avec verre droit obstrué par morceau de papier cartonné noir, un peu entamé par l'alcool semblait-il, marmonner des bribes bricoles et autres fichaises. certains distinguèrent dans le magma fleurant gewurztraminer les mots merlan, cresson, fontaine, rateau. certains se demandaient si cet homme avait ou non, en tête et avant qu'il fût écrit, le premier paragraphe. d'autres répondirent : aucun lien.
au jardin épeire fasciée tissait soie. il fallait que les oeufs passent l'hiver dans des conditions favorables. alors travaillait à couches successives. première couche, puisque oeufs pondus en suspension : maintenir les oeufs sur leur support. deuxième couche : soie floconneuse légére pour chambre couveuse bien chaude aux petites nouvelles à l'abri du froid. puis soie très rigide : consolidation. puis protection des prédateurs : couche de camouflage marron. 8 heures pour construire ce cocon. épuisement. épeire fasciée va bientôt mourir. sa descendance est assurée. certains observateurs débusquent 07 minutes dans le cocon de l'adverbe.
la veille on avait entendu quelqu'un, clope au bec, lunettes avec verre droit obstrué par morceau de papier cartonné noir, un peu entamé par l'alcool semblait-il, marmonner des bribes bricoles et autres fichaises. certains distinguèrent dans le magma fleurant gewurztraminer les mots merlan, cresson, fontaine, rateau. certains se demandaient si cet homme avait ou non, en tête et avant qu'il fût écrit, le premier paragraphe. d'autres répondirent : aucun lien.
au jardin épeire fasciée tissait soie. il fallait que les oeufs passent l'hiver dans des conditions favorables. alors travaillait à couches successives. première couche, puisque oeufs pondus en suspension : maintenir les oeufs sur leur support. deuxième couche : soie floconneuse légére pour chambre couveuse bien chaude aux petites nouvelles à l'abri du froid. puis soie très rigide : consolidation. puis protection des prédateurs : couche de camouflage marron. 8 heures pour construire ce cocon. épuisement. épeire fasciée va bientôt mourir. sa descendance est assurée. certains observateurs débusquent 07 minutes dans le cocon de l'adverbe.
jeudi 19 avril 2012
tounicotis
ce jour-là vladje avait bandé sec. presque momie à bandelettes. c'était l'ordre venu d'un ailleurs savant en ces choses : il faut bander tout bras seins avec thorax oiseaux ventre jambes mains et bras flowers et petites musaraignes armoire escargots baignoire chevreuils pics-verts phrases et mésanges maison et tilleuls désirs espoirs et radiateurs. on lui parla de pont mais il n'y en avait pas. elle banda donc. choisit de la douce cotonnade double sans élasticité, du filet mousse de polyuréthane en protection auto-adhésive de téguments, des tubes en jersey léger, et de la bande élastique, selon ce qu'il fallait contenir ou compresser. quand elle tournait le linge ad hoc autour des moineaux un instant elle pensa à annette messager
la veille les choses s'étaient mises à gonfler. à vouloir s'enfuir de leur lieu d'origine. à se répandre hors de leur habitacle. tout grossissait entrait en métamorphose. chacun voulut intervenir à sa manière. d'aucuns proposèrent une sorte d'écopage pour ce qui coulait. d'autres voulaient construire des sortes de couloirs très étroits à la taille exacte des grosses bêtes et dans lesquels on les ferait pénétrer par force les poussant par fer à la jonction du cou et du dos. d'autres, experts en travaux d'aiguillage, voulaient tricoter des sortes de manchons à petits rongeurs. pour l'habitat d'autres disaient qu'une belle couche de béton bien armé ferait l'affaire. on était bien perplexe devant la gente horticole. quand on vit que le long des jambes humaines perlaient gouttes de miel et de sang, il y en eut pour s'émerveiller de la couleur mais là n'était pas la question. perles perlaient tant et tant que formaient petits rus et il eut inquiet conciliabule. on aligna tous ceux dont le sang quittait lentement le système et on opta pour LE dispositif destiné à stop immediately l'hémorragie dont on prépara les éléments. quand on en fut – ô lecteurs vous devinez quoi – à presque 807 rangs de bipèdes – on manquait d'air et le dispositif avait disparu
la veille les choses s'étaient mises à gonfler. à vouloir s'enfuir de leur lieu d'origine. à se répandre hors de leur habitacle. tout grossissait entrait en métamorphose. chacun voulut intervenir à sa manière. d'aucuns proposèrent une sorte d'écopage pour ce qui coulait. d'autres voulaient construire des sortes de couloirs très étroits à la taille exacte des grosses bêtes et dans lesquels on les ferait pénétrer par force les poussant par fer à la jonction du cou et du dos. d'autres, experts en travaux d'aiguillage, voulaient tricoter des sortes de manchons à petits rongeurs. pour l'habitat d'autres disaient qu'une belle couche de béton bien armé ferait l'affaire. on était bien perplexe devant la gente horticole. quand on vit que le long des jambes humaines perlaient gouttes de miel et de sang, il y en eut pour s'émerveiller de la couleur mais là n'était pas la question. perles perlaient tant et tant que formaient petits rus et il eut inquiet conciliabule. on aligna tous ceux dont le sang quittait lentement le système et on opta pour LE dispositif destiné à stop immediately l'hémorragie dont on prépara les éléments. quand on en fut – ô lecteurs vous devinez quoi – à presque 807 rangs de bipèdes – on manquait d'air et le dispositif avait disparu
jeudi 22 mars 2012
iris
ne pas écouter les paroles de ils disait vladje. les entendre et vouloir qu'elles ne nous aient jamais frappés / ils vont venir les personnes à têtes de cochons. ils vont avoir des voix qui vont voler dans l'air et violencer la beauté du monde la lumière des persiennes et les brillants d'oreille. déjà ils sont entrés souvent dans les maisons bruissant de leur bêtise à oreilles de caoutchouc. d'autres jours c'était dans des jardins qu'allaient entrer ils. étaient souvent annoncés et le temps où l'on savait qu'allaient venir ils était comme film étirable inquiétable et triste. ils toujours arrivaient par finissaient. et dans les allées vertes ou à côté d'un bosquet fleuri les yeux de ils prenaient ce qu'il n'était pas supportable de leur donner. c'était lutte étrange et mal confortable de résister et quelquefois de leur reprendre ce qu'avaient pris ils au moment où leurs yeux s'alanguissaient. ah si on avait eu chien andalou et rasoir peut-être aurait-on coupé les iris disait vladje
la veille il y avait eu des poupées. une portait un vêtement à petit capuchon et une excroissance en caoutchouc en sortait sur le haut du crâne. on posait sa main dessus on serrait un peu entre pouce et index et on tournait pour faire apparaître à son gré deux autres visages un en souffrance un en gaieté le troisième était de sommeil. une était en celluloïd et était appelée françoise par le peuple des enfants. une était très petite et habillée avec une longue jupe à volants blanche à pois noirs on la désignait en disant qu'elle était espagnole son habitat était une vitrine. une était sans habits et personne ne disait qu'elle était nue. une fut un jour nommée baigneur sans que l'on vit la moindre goutte d'eau mais on entendit claquer. une était dite poupon. et il y en avait et en avait encore. le peuple des poupées avait enflé tant que le peuple des enfants n'avait plus guère d'espace personnel et le peuple des adultes souvent les confondait. personne ne s'étonna lorsqu'un enfant, solennel et aspirant à un peu de solitude, déclara, puisqu'il connaissait à la fois le désir irrépressible des adultes à fournir ces choses, et la chanson, qu'il fallait arrêter de les pourvoir en poupées de tout genre avant d'atteindre ce nombre référent de 807
la veille il y avait eu des poupées. une portait un vêtement à petit capuchon et une excroissance en caoutchouc en sortait sur le haut du crâne. on posait sa main dessus on serrait un peu entre pouce et index et on tournait pour faire apparaître à son gré deux autres visages un en souffrance un en gaieté le troisième était de sommeil. une était en celluloïd et était appelée françoise par le peuple des enfants. une était très petite et habillée avec une longue jupe à volants blanche à pois noirs on la désignait en disant qu'elle était espagnole son habitat était une vitrine. une était sans habits et personne ne disait qu'elle était nue. une fut un jour nommée baigneur sans que l'on vit la moindre goutte d'eau mais on entendit claquer. une était dite poupon. et il y en avait et en avait encore. le peuple des poupées avait enflé tant que le peuple des enfants n'avait plus guère d'espace personnel et le peuple des adultes souvent les confondait. personne ne s'étonna lorsqu'un enfant, solennel et aspirant à un peu de solitude, déclara, puisqu'il connaissait à la fois le désir irrépressible des adultes à fournir ces choses, et la chanson, qu'il fallait arrêter de les pourvoir en poupées de tout genre avant d'atteindre ce nombre référent de 807
samedi 18 février 2012
rapace
vladje était sous un poids. assujettie oui. tentait une position moins étouffante, moins fissurée, moins bloquée. n'avait guère marge possibilité de manoeuvre. sentait possible des éclatements prochains, fissures, brisements, séparation, gonflements. comme rapace quelque chose bataillait. quelque chose se dépensait sans qu'elle pût arrêter le flux de la perte. la nommer peut-être violence. elle se demandait si un ange. un oiseau. un arbre. une fleur. un quidam. mais il lui semblait que rien ni personne. la faudraie poussait alentour et chantait ses impératifs de tenir.
la veille on avait ramassé les cerises, bigarreaux et montmorency. les enfants couraient parmi les paniers, jambes nues, c'était l'été. pas s'étonner qu'il y en eut pour disposer rouge pendentifs aux oreilles. voisins et amis venus là aider à la cueillette grimpaient aux échelles. sur une table, à disposition, carafes d'eau fraîche avec feuille de menthe, et ratafia de bourgogne. on l'avait rapporté la semaine précédente de chez un viticulteur, près de l'isle-sur-serein. on s'était aussi arrêté à irancy; les bouteilles qu'on y avait achetées, on les servirait le soir avec une viande rôtie et des pommes de terre. le rouge quittait progressivement sa position haute et bientôt les fruits avaient quitté leurs arbres. le monde au sol était tout en couleur pourpre. on entendit soudain un bruit inhabituel. comme un vrombissement léger et ample à la fois. comme un nuage gris flotta au-dessus du verger. cela fit peur à certains. d'autres semblaient plus calmes. celui qui proposa 807 comme nombre d'individus dans ce nuage fit rire l'apiculteur.
la veille on avait ramassé les cerises, bigarreaux et montmorency. les enfants couraient parmi les paniers, jambes nues, c'était l'été. pas s'étonner qu'il y en eut pour disposer rouge pendentifs aux oreilles. voisins et amis venus là aider à la cueillette grimpaient aux échelles. sur une table, à disposition, carafes d'eau fraîche avec feuille de menthe, et ratafia de bourgogne. on l'avait rapporté la semaine précédente de chez un viticulteur, près de l'isle-sur-serein. on s'était aussi arrêté à irancy; les bouteilles qu'on y avait achetées, on les servirait le soir avec une viande rôtie et des pommes de terre. le rouge quittait progressivement sa position haute et bientôt les fruits avaient quitté leurs arbres. le monde au sol était tout en couleur pourpre. on entendit soudain un bruit inhabituel. comme un vrombissement léger et ample à la fois. comme un nuage gris flotta au-dessus du verger. cela fit peur à certains. d'autres semblaient plus calmes. celui qui proposa 807 comme nombre d'individus dans ce nuage fit rire l'apiculteur.
vendredi 10 février 2012
brut
vladje habitait les montagnes et séjournait en pays de brutes. elle portait trace de leurs coups. blessures lui donnaient souffrance. en chemins escarpés elle rencontrait ronces à mûres et ces égratignures-là lui étaient douces. pourtant elle avait remarqué combien sa peau devenait fine et déchirable comme papier de soie. les brutes lui avaient-ils fait un jour boire quelque liquide à dangers. un autre jour les brutes lui avait serré la tête dans un bandage savant faisant office d'étau. elle tentait de s'en défaire mais non. une agnelle en chemins escarpés elle aussi mâchait souvent quelque herbage en compagnie de vladje. le jour de cet étau blanc elle lui vint en aide et l'en débarassa.
la veille une grue avait remonté du lac un container rouillé. d'aucuns craignaient. d'autres étaient simplement curieux. certains parmi ceux habilités à continuer les opérations coupèrent le cerclage de fer pour savoir ce qu'il contenait. ils sortirent un petit corps nu sans tête, un petit manteau de laine rose, un mouchoir de coton avec dessins de fleurs jaune et fillettes, un petit maillot de bain à smocks rouge et bleu et blanc, une salopette rouille, une petite mallette de vanité en skaï blanc l'intérieur était doublé en nylon rouge elle était vide, des petits animaux peints on reconnaissait une vache un âne un lion, des petits anges en plâtre peint rose, des débris d'anges un peu plus grands rose ou bleu en faïence, un édredon bleu marine. pendant ce temp de découverte il y avait un qui photographiait, un qui dessinait, un qui dressait inventaire. le narrateur s'en mêla disant qu'il fallait numéroter les objets. celui qui écrivait s'exécuta. 807 : tête du petit corps nu en celluloïd
la veille une grue avait remonté du lac un container rouillé. d'aucuns craignaient. d'autres étaient simplement curieux. certains parmi ceux habilités à continuer les opérations coupèrent le cerclage de fer pour savoir ce qu'il contenait. ils sortirent un petit corps nu sans tête, un petit manteau de laine rose, un mouchoir de coton avec dessins de fleurs jaune et fillettes, un petit maillot de bain à smocks rouge et bleu et blanc, une salopette rouille, une petite mallette de vanité en skaï blanc l'intérieur était doublé en nylon rouge elle était vide, des petits animaux peints on reconnaissait une vache un âne un lion, des petits anges en plâtre peint rose, des débris d'anges un peu plus grands rose ou bleu en faïence, un édredon bleu marine. pendant ce temp de découverte il y avait un qui photographiait, un qui dessinait, un qui dressait inventaire. le narrateur s'en mêla disant qu'il fallait numéroter les objets. celui qui écrivait s'exécuta. 807 : tête du petit corps nu en celluloïd
lundi 23 janvier 2012
mimosa
ce jour-là ça claquait dans un tunnel ça tapait ça bruitait rythmique ça morsait presque des coups sourds des coups aigus des sons longs des sons courts presque une volière mais peut-être des oiseaux mécaniques métalliques. vladje écoutait. il y avait des robes blanches un peu transparentes des chapeaux fins. il y avait des douleurs dans l'air. elle pensait pic-épeiche surtout ou pic-vert ou chevêche voire même grimpereau. elle vit quelqu'un de grand traverser un corridor et du bout de sa canne effleurer une sorte de chiffon brun informe qui dépassait d'un tiroir de la grande armoire entrouverte. peut-être le rêve matérialisé d'un cuir de bête posé près d'un caniveau à vaugirard ou à la villette.
la veille près du canal le pont tournant avait bougé. il avait révélé une portée de canetons. deux péniches passèrent sans que les oisillons semblent inquiétés. il en apparaissait encore et encore comme si la ribambelle ne devait pas finir. cela dessinait un ruban jaune et brun, mouvant, presque une nouvelle sorte de mimosa horizontal, vivant, un peu plus foncé que celui de bretagne ou de méditerrannée. quelq'un de curieux ou de méthodique ou de patient en aurait peut-être compté mille. quelq'un d'autre, sans doute dans les mêmes dispositions, mais avec plus d'à propos, affirma qu'il n'y en aurait que 807.
la veille près du canal le pont tournant avait bougé. il avait révélé une portée de canetons. deux péniches passèrent sans que les oisillons semblent inquiétés. il en apparaissait encore et encore comme si la ribambelle ne devait pas finir. cela dessinait un ruban jaune et brun, mouvant, presque une nouvelle sorte de mimosa horizontal, vivant, un peu plus foncé que celui de bretagne ou de méditerrannée. quelq'un de curieux ou de méthodique ou de patient en aurait peut-être compté mille. quelq'un d'autre, sans doute dans les mêmes dispositions, mais avec plus d'à propos, affirma qu'il n'y en aurait que 807.
mardi 22 novembre 2011
aigrette
elle ne sait pas vladje. où elle va, elle ne sait pas. mais elle sait que quelque chose suit son cours. il y a la pluie, une sorte de. dedans. il y a la jonchée crissante, version ocre jaune, dehors. il y a la grande bête, son rose un peu bave vers la bouche, une sorte de. on dit la gueule, quelqu'un dit. il y a ces yeux derrière les barreaux. il y a les banques préempteureuses pour terrains à construire des immeubles et déraciner le grand orme. quelqu'un dit majestueux jusqu'à la canopée. il y a le bleu mésange qui se lance comme cailloux d'une branche l'autre du tilleul
la veille le verdict. ça fomentait depuis du temps. une couvaison maybe. c'était d'abord resté calme, dans un fond, aigrette de pissenlit ou d'asclépiade. sorte de. rien d'épais, de palpable, de visible. mais quelque chose était dans l'œuvre. après que 807 fois le temps eut fait tourner ses astres, ça apparut. on déclara qu'il fallait sortir les couteaux. on crut même voir voler ciseaux des filandières
la veille le verdict. ça fomentait depuis du temps. une couvaison maybe. c'était d'abord resté calme, dans un fond, aigrette de pissenlit ou d'asclépiade. sorte de. rien d'épais, de palpable, de visible. mais quelque chose était dans l'œuvre. après que 807 fois le temps eut fait tourner ses astres, ça apparut. on déclara qu'il fallait sortir les couteaux. on crut même voir voler ciseaux des filandières
dimanche 13 novembre 2011
totem
alors, vladje, qui avait tant plié le genou à brûlure d'encens au fond des orgues, plurielles délices et ors, considéra la situation le temps d'un vol de mésange. une cloche sonna du côté de la gare. où trouver de quoi continuer en souplesse. la douceur du sol et des herbes l'attirait. il y avait aussi quelques phrases. elle lança la décision dans les airs. sous des rayures avionesques au ciel, ce fut fait.
la veille, on avait vu un mercenaire tourner de longues bandes de coton autour de deux poteaux de bois. d'aucuns parlaient de performance. d'autres disaient non, ce n'est pas sa vie qu'il met en jeu. il s'appliquait à superposer les couches, enroulées alternativement de droite à gauche et de gauche à droite et montait méthodiquement jusqu'à tout recouvrir. bientôt ce furent comme totems, dressés blancs dans l'évidence. il ne s'était trouvé personne pour compter les bandes. mais quand quelqu'un proposa le nombre 807, il en fut un pour dire que les brûlures n'étaient pas si aiguës
la veille, on avait vu un mercenaire tourner de longues bandes de coton autour de deux poteaux de bois. d'aucuns parlaient de performance. d'autres disaient non, ce n'est pas sa vie qu'il met en jeu. il s'appliquait à superposer les couches, enroulées alternativement de droite à gauche et de gauche à droite et montait méthodiquement jusqu'à tout recouvrir. bientôt ce furent comme totems, dressés blancs dans l'évidence. il ne s'était trouvé personne pour compter les bandes. mais quand quelqu'un proposa le nombre 807, il en fut un pour dire que les brûlures n'étaient pas si aiguës
samedi 5 novembre 2011
corpus
une contracture dans la cheville tentait d'aspirer des mécanismes de conscience, de jugement, de perception. un centaure attendait au fond de la cage et dans le paysage. le pic-épeiche tapait son soûl dans le tunnel. des frémissements annonciateurs coulaient dans des couloirs terre de sienne brûlée. vladje cherchait quiétude et moyen de se soustraire. était-elle sous définitive influence dans un glissement aux bords des mondes. pensée, sensibilité, parfums, fleurs, oiseaux allaient-ils se pixeliser en éclats bientôt hors de sa portée
la veille on avait distribué, pour recyclage, les volumes de l'encyclopedia universalis. quelqu'une avait reçu le corpus 18 : phéniciens – proclus. elle ouvrit à l'aléatoire les pages du volume. (elle entamait travail de dessin-collage-peinture à contraintes. ce travail devait être exposé en triptyque, dimension : 21 x 29,7, sur cinq kakemonos de 2m10 x 50, et devait utiliser comme support, ou dans l'espace d'un autre à sa fantaisie, les pages de la dite encyclo). ce fut la p. 848, article poussin. puis, elle fit un écart à l'aléatoire et choisit la p. 48, en clin de pierre ménard. puis, elle reprit à la fortune. ce fut p. 174, article andy wahrol, p. 171, article muybridge, p. 257, article physique, p. 323, article piero della francesca, p. 651, article polymère, p. 289, planche philatélie, p. 289, article phytosociologie, p. 493, article plotin, p. 570, article pollock, p. 670, article polyphonie, p. 784, article portugal, p. 814, article potamologie, p. 672, planche IV, porcelaine, p. 752, article portrait, p. 960, planche poterie, p. 480, article pliocène, p. 664, article polynésie française, p. 859, article la leçon philosophique, p. 370, article pincevent, p. 371, article pindare, p. 466, article platon, p.336, article maladie des pierres, p. 479, article pliocène. on se demanda pourquoi elle s'arrêta après que 25 fois l'univers s'encyclopedia. pas une seule fois ne s'ouvrit la page 807. soudain, une inconnue s'approcha, déplaça la cheville d'une page, et le monde revint dans ses marques
la veille on avait distribué, pour recyclage, les volumes de l'encyclopedia universalis. quelqu'une avait reçu le corpus 18 : phéniciens – proclus. elle ouvrit à l'aléatoire les pages du volume. (elle entamait travail de dessin-collage-peinture à contraintes. ce travail devait être exposé en triptyque, dimension : 21 x 29,7, sur cinq kakemonos de 2m10 x 50, et devait utiliser comme support, ou dans l'espace d'un autre à sa fantaisie, les pages de la dite encyclo). ce fut la p. 848, article poussin. puis, elle fit un écart à l'aléatoire et choisit la p. 48, en clin de pierre ménard. puis, elle reprit à la fortune. ce fut p. 174, article andy wahrol, p. 171, article muybridge, p. 257, article physique, p. 323, article piero della francesca, p. 651, article polymère, p. 289, planche philatélie, p. 289, article phytosociologie, p. 493, article plotin, p. 570, article pollock, p. 670, article polyphonie, p. 784, article portugal, p. 814, article potamologie, p. 672, planche IV, porcelaine, p. 752, article portrait, p. 960, planche poterie, p. 480, article pliocène, p. 664, article polynésie française, p. 859, article la leçon philosophique, p. 370, article pincevent, p. 371, article pindare, p. 466, article platon, p.336, article maladie des pierres, p. 479, article pliocène. on se demanda pourquoi elle s'arrêta après que 25 fois l'univers s'encyclopedia. pas une seule fois ne s'ouvrit la page 807. soudain, une inconnue s'approcha, déplaça la cheville d'une page, et le monde revint dans ses marques
mardi 25 octobre 2011
chevillette
pour désengorger la circulation pendant les travaux vladje pensa installer en fiction un flic vers l'aine / faire passer le flux par latéral droit côté marché sous le creux poplité des tilleuls / faire ressortir niveau presbytère / ainsi tirée la chevillette, la bobinette cherrait / ça marcherait / le flux passe oui mais il y a des arrêts, des empêchements, des intrusions, des gros calibres / il faut rappeler des flics vers l'aine / à nouveau tenter le passage du creux poplité sous les tilleuls – tiens déjà l'automne – et essayer le passage par latéral gauche / faire ressortir niveau rocade / ainsi tâtée la bobinette, la chevillette sourirait / le flux passe oui mais il y a des verrous, des sténoses, des boutonnières, des diverticules, des coinçures, des enfonçures, des boursouflements, des empêchures
la veille, quand terre fut fouillée et que jardin eut perdu dessus et dessous, ce fut l'heure des ossements / on trouva à l'emplacement du noyer, juste déraciné, tibias fémurs cage thoracique et crâne de ce qui fut sans doute un grand chien, disposé dans la posture que lui avait donnée ceux qui l'avait confié à l'ombre du grand arbre / le long du muret de pierre, entre souvenir d'hortensias et souvenir de roses trémières, ce furent plus petits os mais eux aussi assemblés dans leur posture de déposition / il y avait sûrement plusieurs bêtes / on paria pour des chats domestiques / autour du cerisier montmorency dessouché os plus petits encore : dépouilles d'oiseaux – comment reconnaître dans ces cris d'os, qui du rouge-gorge ou du pinson, qui du pic épeiche ou de la grive musicienne – petits os d'omoplate, petits tibias, semblait-il, petits crânes allongés ; certains parlaient de petits rongeurs, de musaraignes, de souris / quelqu'un rectifia en disant que musaraignes n'étaient pas rongeurs mais insectivores et précisa les noms, et ce fut litanie : grande musaraigne larina brevicauda, grande musaraigne du désert megasorex gigas, grande musaraigne à queue courte, musaraigne alpine sorex alpinus, musaraigne aquatique neomys fodiens, musaraigne arctique sorex arcticus, musaraigne bicolore crocidura leucodon, musaraigne carrelet sorex araneus, musaraigne cendrée sorex cinereus, musaraigne ciliée, musaraigne aquatique, musaraigne commune, musaraigne couronnée sorex coronatus, musaraigne de beaufort famille de musaraigne cendrée, musaraigne de bendire famille musaraigne des marais, musaraigne de béringie famille musaraigne cendrée, musaraigne de cowan microgale cowani, musaraigne de dobson microgale dobsoni, musaraigne de flower crocidura floweri, musaraigne de gaspé sorex gaspensis, musaraigne de gaspésie, musaraigne de hoysorex hoyi, musaraigne de merriam sorex merriami, musaraigne de miller neomys anomalus, musaraigne de millet famille musaraigne couronnée, musaraigne de preblesorex preblei, musaraigne de sikkim soriculus nigrescens, musaraigne de talazac microgale talazaci, musaraigne de tanzanie crocidura usambarae, musaraigne de thomas microgale thomasi, musaraigne de toundra sorex tundrensis, musaraigne de trowbridge sorex trowbridgii, musaraigne de witaker crocidura whitakeri, musaraigne des alpes famille musaraigne alpine, musaraigne des apennins sorex samniticus, musaraigne des appalaches sorex dispar, musaraigne des champs famille musaraigne bicolore, musaraigne des jardins crocidura suaveolens, musaraigne des maisons suncus murinus, musaraigne des marais sorex bendirii, musaraigne des montagnes famille musaraigne alpine, musaraigne des steppes sorex haydeni, musaraigne des tarfaya crocidura tarfayensis, musaraigne du désert notiosorex crawfordi, musaraigne du valais sorex antinorii, musaraigne d’eau neomys fodiens, musaraigne d’éthiopie, musaraigne errante sorex vagrans, musaraigne fuligineuse sorex fumeus, musaraigne géante crocidura goliath, musaraigne ibérique sorex granarius, musaraigne italienne famille musaraigne des apennins, musaraigne kulandar crocidura lusitania, musaraigne lapone famille musaraigne masquée, musaraigne leucode famille musaraigne bicolore, musaraigne longicaude famille musaraigne des appalaches, musaraigne masquée sorex caecutiens, musaraigne minuscule famille musaraigne naine, musaraigne musette crocidura russula, musaraigne musquée desmana moschata, musaraigne naine sorex minutissimus, musaraigne nordique famille musaraigne arctique, musaraigne palustre sorex palustris, musaraigne porte-rame famille musaraigne aquatique, musaraigne pygmée, musaraigne pygmée de thompson microsorex thompsoni, musaraigne sombre sorex monticolus, musaraigne vulgaire famille musaraigne carrelet, musaraigne à dents blanches crocidurinae, musaraigne à longue queue famille musaraigne des appalaches, musaraigne à visage pâle microgale fotsifotsy, musaraigne étrusque suncus etruscus, musaraigne-taupe uropsilus soricipes, petite musaraigne cryptotis, petite musaraigne à queue courte famille petite musaraigne / il y eut quelqu'un d'autre, assis vers les fantômes des tilleuls, pour se demander s'il n'y aurait pas bonheur à ce que le flux des noms de musaraignes s'arrêtât avant 807
la veille, quand terre fut fouillée et que jardin eut perdu dessus et dessous, ce fut l'heure des ossements / on trouva à l'emplacement du noyer, juste déraciné, tibias fémurs cage thoracique et crâne de ce qui fut sans doute un grand chien, disposé dans la posture que lui avait donnée ceux qui l'avait confié à l'ombre du grand arbre / le long du muret de pierre, entre souvenir d'hortensias et souvenir de roses trémières, ce furent plus petits os mais eux aussi assemblés dans leur posture de déposition / il y avait sûrement plusieurs bêtes / on paria pour des chats domestiques / autour du cerisier montmorency dessouché os plus petits encore : dépouilles d'oiseaux – comment reconnaître dans ces cris d'os, qui du rouge-gorge ou du pinson, qui du pic épeiche ou de la grive musicienne – petits os d'omoplate, petits tibias, semblait-il, petits crânes allongés ; certains parlaient de petits rongeurs, de musaraignes, de souris / quelqu'un rectifia en disant que musaraignes n'étaient pas rongeurs mais insectivores et précisa les noms, et ce fut litanie : grande musaraigne larina brevicauda, grande musaraigne du désert megasorex gigas, grande musaraigne à queue courte, musaraigne alpine sorex alpinus, musaraigne aquatique neomys fodiens, musaraigne arctique sorex arcticus, musaraigne bicolore crocidura leucodon, musaraigne carrelet sorex araneus, musaraigne cendrée sorex cinereus, musaraigne ciliée, musaraigne aquatique, musaraigne commune, musaraigne couronnée sorex coronatus, musaraigne de beaufort famille de musaraigne cendrée, musaraigne de bendire famille musaraigne des marais, musaraigne de béringie famille musaraigne cendrée, musaraigne de cowan microgale cowani, musaraigne de dobson microgale dobsoni, musaraigne de flower crocidura floweri, musaraigne de gaspé sorex gaspensis, musaraigne de gaspésie, musaraigne de hoysorex hoyi, musaraigne de merriam sorex merriami, musaraigne de miller neomys anomalus, musaraigne de millet famille musaraigne couronnée, musaraigne de preblesorex preblei, musaraigne de sikkim soriculus nigrescens, musaraigne de talazac microgale talazaci, musaraigne de tanzanie crocidura usambarae, musaraigne de thomas microgale thomasi, musaraigne de toundra sorex tundrensis, musaraigne de trowbridge sorex trowbridgii, musaraigne de witaker crocidura whitakeri, musaraigne des alpes famille musaraigne alpine, musaraigne des apennins sorex samniticus, musaraigne des appalaches sorex dispar, musaraigne des champs famille musaraigne bicolore, musaraigne des jardins crocidura suaveolens, musaraigne des maisons suncus murinus, musaraigne des marais sorex bendirii, musaraigne des montagnes famille musaraigne alpine, musaraigne des steppes sorex haydeni, musaraigne des tarfaya crocidura tarfayensis, musaraigne du désert notiosorex crawfordi, musaraigne du valais sorex antinorii, musaraigne d’eau neomys fodiens, musaraigne d’éthiopie, musaraigne errante sorex vagrans, musaraigne fuligineuse sorex fumeus, musaraigne géante crocidura goliath, musaraigne ibérique sorex granarius, musaraigne italienne famille musaraigne des apennins, musaraigne kulandar crocidura lusitania, musaraigne lapone famille musaraigne masquée, musaraigne leucode famille musaraigne bicolore, musaraigne longicaude famille musaraigne des appalaches, musaraigne masquée sorex caecutiens, musaraigne minuscule famille musaraigne naine, musaraigne musette crocidura russula, musaraigne musquée desmana moschata, musaraigne naine sorex minutissimus, musaraigne nordique famille musaraigne arctique, musaraigne palustre sorex palustris, musaraigne porte-rame famille musaraigne aquatique, musaraigne pygmée, musaraigne pygmée de thompson microsorex thompsoni, musaraigne sombre sorex monticolus, musaraigne vulgaire famille musaraigne carrelet, musaraigne à dents blanches crocidurinae, musaraigne à longue queue famille musaraigne des appalaches, musaraigne à visage pâle microgale fotsifotsy, musaraigne étrusque suncus etruscus, musaraigne-taupe uropsilus soricipes, petite musaraigne cryptotis, petite musaraigne à queue courte famille petite musaraigne / il y eut quelqu'un d'autre, assis vers les fantômes des tilleuls, pour se demander s'il n'y aurait pas bonheur à ce que le flux des noms de musaraignes s'arrêtât avant 807
vendredi 14 octobre 2011
onco
oncologie, une spécialité ostréicole de son arrière grand-mère, bretonne, grande ramasseuse de varech à l'estran des grandes plages du nord de france. peut-être que vladje s'en souvient un peu quand elle déguste savoureux pétoncles et juteux oncorneaux
la veille, à côté du terrain planté d'ifs, était tombée une pluie d'oiseaux morts. bécasses, passereaux, cigognes, courlis, martin-pêcheurs, perruches, accenteurs mouchets, loriots, tourterelles, bouvreuils, pinsons, cormorans, mésanges et rouges-gorges. dans la joncheraie de plumes, une femme s'étonna qu'il y eut 807 ornithorynques
la veille, à côté du terrain planté d'ifs, était tombée une pluie d'oiseaux morts. bécasses, passereaux, cigognes, courlis, martin-pêcheurs, perruches, accenteurs mouchets, loriots, tourterelles, bouvreuils, pinsons, cormorans, mésanges et rouges-gorges. dans la joncheraie de plumes, une femme s'étonna qu'il y eut 807 ornithorynques
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