mardi 18 septembre 2012

abordage



                         vladje regarda. des rayures aux bords effrangés griffaient une surface. il y en avait de différentes dimensions, longueur et largeur. d'aucuns se demandaient s'il restait des étoiles quelque part. vers le nombril, peut-être. vladje se demanda plutôt si ces rayures étaient toutes lignes de très anciennes voies d'abord depuis déjà bien des années inaccessibles. on aurait ainsi pénétré au-delà et visiter d'obscures régions peu visitées, à réseaux enchevêtrés, quelquefois sanguinolents. à moins que ce fut traces d'anciens combats lignes de fracture et autres traits de rupture. 


                         la veille il y avait eu grand conciliabule de chefs à plumes. chacun s'était paré de ses plus voyantes couleurs. une rivalité d'araras régnait dans l'air. on les entendait jacasser en un jargon  rouge et vert inaccessible aux simples oiseaux ordinaires. d'aucuns prétendaient qu'ils partageaient des informations. d'autres étaient sûrs au contraire qu'ils cherchaient plutôt à noyer un poisson. certains repéraient mots connus dans le salmigondis comme carbone pervenche if ou platine. quand ils sortirent leurs flèches curarées on en vit plusieurs rire jaune de chrome. on crut entendre prononcer safari. on se demandait à quoi ils se préparaient vraiment. on se demandait qui ils étaient vraiment.

                         hiatus dans l'àvraiment. barres de seuil. gaziers. tissu cousu. linge défait. orées des bois. ciels. gargouillis. fleurs de boutonnière. mineurs. grands manitous. chacals. les surfaces poussaient comme des peaux. quelqu'un voulut chanter. les années lumières déboulèrent. il s'en fut de peu que tout s'écroula. des plumes vinrent se ficher en des étoiles mourantes. on s'étonne encore d'avoir entendu quelqu'un réclamer 807 microgrammes de poudre stellaire

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