samedi 4 septembre 2010

#177 – Est-ce que c'est du vécu ton texte ?

– Pour la peine, écrivons un 807.
Autour de la table, les gens écrivent. L'animatrice rousse demande :
– Qui veut lire ?
Vincent lit son premier jet, puis les autres, on arrive à Miette, elle regarde sa feuille longtemps et ouvre la bouche :
– Bon ben, ça y est... j'suis la dernière, faut absolument que je lise ?


– Comme tu veux. Si tu le sens. On est là pour t'écouter.


– Bon ben... je vais essayer, je ne suis pas sûre que ça compte, euh je vais lire, enfin un début... mais c'est pas une histoire vraie, je voudrais bien un jour faire l'histoire de mon enfance, essayer un bout, si j'peux... C'est ça, une autobiographie, non ? Mais je ne m'en sens pas coupable, capable désolée, j'espère un jour y arriver, il n'est pas fini mon texte, suis pas très contente de ce que j'ai écris là... c'est pas que c'est un mauvais souvenir, mais vous, vous écrivez tous tellement bien. Comme ça, ça coule, vous réfléchissez tellement pas. Alors moi, que ça me prend la tête. Dans ce truc, enfin je vous demande d'être indulgents, c'est une première ébauche… je ne sais pas comment vous faites pour écrire du premier coup… je vais lire, euh enfin, je vais essayer... mais y aura des trous.

1 commentaire:

  1. C'est fou ce que les gens racontent autour de leurs textes en atelier... 807 fois plus qu'ils ne le pensent!

    RépondreSupprimer