lundi 17 mai 2010

#117 – Un titre avec du soleil dans un tunnel

Déjà dépassée de peu et effacée des souvenirs, la saison des giboulées. Les pulls tombent. Il commence à faire chaud, il traîne dans l’air un arrière-plan d’étouffant qui ne s’est pas encore révélé. On dépasse un peu les 20 degrés, juste un peu de chaleur, on s’étale sur la pelouse, rester sur place sans bouger. Profiter en douceur de la transition du temps.


La transparence du ciel s’opacifie, triple couche de bleuté ripoliné qui étire les regards. Tranchant de sombre sous les cerisiers roses. Le flou qui dessine les êtres et les objets a été balayé, reste la précision scalpel des contours.


Les oiseaux brillent, le soleil chante, l’azur s’encre, encore heureux qu’on aille vers l’été, une guirlande de joie bucolique se déroule dans les têtes et imprègne les esprits pendant que de l’alangui force 7 parasite les corps. Oh une pâquerette, chouette de l’herbe, un peu beaucoup, passionnément, tiens un trèfle à 807 feuilles, et le pas primesautier des citadins qui frétillent devant une pelouse. Sueur dans les cheveux, langue sèche, la meilleure tranche de l’année transpire son étau de bonheur.

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