Et un matin, mon cœur m’a
dit : -
« Tout va trop vite, beaucoup trop vite ».
En m’approchant du miroir, un
battement de cil m’a guidé en douceur sur cette prise de mesure là. Le culte de
l’urgence et de la vitesse m’a contaminé. Où bien je me trompe ?
Tiens, hier, par exemple.
Qu’ais-je fais de mon jour ? Plus de 807 choses. Surement !
Une vrai coureuse de fond, que son urgence impose, qui gagne la vitesse,
prem’s sur le podium, médaillée d’or du surf : planning/coaching/warning
en tous genres.
Mes alertes en arc en ciel
permanent. Tous feux tous flammes.
Championne du
« multitâches ». La preuve. J’ai même réussi mon cake en surfant sur
un réseau social tout en papotant avec ma meilleure amie au téléphone, tout en
gardant un œil très maternel sur les devoirs de ma fille, tout en tenant
l’aspirateur bien en main, tout en réfléchissant au sujet de ma prochaine
réunion, tout en me servant un grand verre d’eau, tout en replissant le
lave-vaisselle. Au fait il est quelle heure ? Je dis stop.
Ne pouvant pas non plus me
convertir en danseuse de Butô, je décide à l’unanimité avec
moi-même que de toute façon je me
dois, parce que je le veux, d’aller moins vite.
Le temps sera mon luxe.
Quitte à me faire passer pour une
« anxieuse profonde, doublée d’une mauvaise estime de mon moi »
(dixit la notion de Procrastination vue par les Psychiatres)
Slow qui peut, valsera bien le
dernier. J’en suis convaincue !
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