Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
dimanche 2 juin 2013
Insomnie.
Quatre heures. Tiens, mon insomnie se réveille. Je devais lui manquer. Elle se faufile sous mes paupières qui refusent de s’ouvrir pour voir l’heure qu’il est, conservant l’espoir que ce soit le matin, le vrai. Je me retourne dans le lit, cherchant la bonne position, celle qui me permettra de me rendormir et enverra l’insomnie se coucher. 807 aller-retours agités plus tard, je craque….Mes paupières s’ouvrent, constatent, se referment et j’entends l’autre garce se marrer. Elle a encore gagné.
Tangages, immobilité totale -respire par le ventre, détends toi-, expéditions vers cuisine, toilettes, mobile, page blanche qui le restera, télé qu’elle force à allumer les nuits où elle se déchaîne, idées ressassées en boucle… Je finis hagarde et m’écroule lorsque cette teigne daigne retourner sous mon lit en sussurant «Je te laisse, à demain».
Juste avant la sonnerie du réveil.
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