mercredi 14 décembre 2011

8Q7

Il est piégé dans un mauvais Murakami comme on se gave de marshmallows un jour de vaine tristesse dépitée, les rideaux tirés, dans une chambre d'hôtel si ordinaire qu'elle fait peur. J'espère qu'il n'aura pas le Nobel se dit-il faisant la liste de tous ceux qui, selon lui, le mériteraient, eux.
Il aurait dû choisir un autre livre.
Et un autre endroit, il n'aime pas le vert, il n'aime pas la montagne, il n'aime pas grand-chose aujourd'hui. Il lui faudrait quelque chose à aimer pour enfin tuer ce chagrin d'amour qui se compte en années, et ça fait beaucoup de jours qui comptent pour rien... Il ouvre la fenêtre



Stéphane Massa-Bidal / Rétrofuturs, série new horizons

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