Dans ma tête tournoient 807 questions, elles rebondissent sous mon crâne comme les billes d’acier d’un flipper, y a-t-il toujours des flippers dans les bars ? voici la question 808, pour y répondre, il suffirait d’ouvrir la porte, la refermer, descendre les trois étages en prenant garde de ne pas glisser sur les marches étroites du vieil escalier de bois, remonter la rue, entrer dans le bar-tabac, l’explorer des yeux, se dire oui ou se dire non, refaire le chemin en sens inverse, la démarche assurée par la certitude d’avoir, pour une fois, une réponse fiable à une question simple, si les 807 autres pouvaient être résolues de la sorte, juste en sortant de soi, mais voilà, je suis enfermée ici, à l’intérieur de mon corps, les billes d’acier s’entrechoquent dans un vacarme épouvantable, il n’y a que des questions et pas une seule réponse, j’essaie d’esquiver, je suis emportée par la ronde affolée, bille à mon tour, je tourbillonne, je derviche, ma robe blanche en corolle, et par cette force centrifuge enfin éjectée de moi, rendue à l’univers, à la lune, aux étoiles, à tout ce qu’il y a de rond, de paisible, de lisse, d’inerte, de sans chaleur, de sans vie, d’absent. À toi en somme.
Une question centrale de force centripète.
RépondreSupprimerHummm. Quelques réponses depuis ?
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