samedi 17 novembre 2012

Bricoles et vigiles

-->


                       Le Père Noël n’existe pas et je ne mesurerai jamais un mètre quatre-vingt. Je raye vigile de la liste des métiers que j’aimerais exercer dans un futur proche.
Toutes ces illusions qu’on avait, qu’on couvait et qui fondent comme neige au soleil. Prennent l’eau comme une vieille barge délaissée maintenant qu’un pont relie les deux rives.
Et pas question d’écoper, il faut s’y faire, soit être comme on est. Il faut y aller. 



                     - S’il vous plaît, mademoiselle, votre sac!
- Ok, je vous l’ouvre, que des bricoles, 807 bricoles... 
807 est le sésame pour le service de sécurité du musée. La vie réelle bruisse de ces nombres particuliers qui font franchir les portes. Le vigile ne vous fait pas asseoir, il a la main dans votre sac à dos comme s’il y touillait une bouillie primordiale, vous lui dites « eh, faites attention, s’il vous plaît, j’ai des trucs importants !»
« Vous trouvez ça drôle de nous compliquer la vie ? » répond-il en vous poussant dehors, avec votre sac débraillé dans vos bras.  



                      Les vigiles ne savent pas ce que représentent les sacs pour les filles. En plus, il m’a tordu le bras, le sagouin, et l’écran de mon téléphone est tout taché de ses gros doigts. A Londres, gare de Saint Pancras, les douaniers anglais mettent des gants avant de plonger dans vos bagages.
Sur la liste, je rajoute Coach pour vigiles. À la 807ème place, quand même.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire