Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
jeudi 4 octobre 2012
Pierre Jourde et nous
- Tu n’as qu’à lire sa biographie. Elle est très bien détaillée. Tu m’en diras des nouvelles. Ça rend modeste. Ça donne envie de faire glisser bien soigneusement sa prose jusqu’à la corbeille, de la vider sans repêchage possible puis, enfin, d’aller vivre des choses intéressantes avant de recommencer à faire son malin avec des mots. Voilà ce que je pense. Et toi ?
- Moi c’est pareil. Mais quand j’ai lu qu’il avait fait des manœuvres hivernales dans la neige, je me suis un peu rengorgée. Je me suis dit : tiens, si je n’ai pas 807 points communs avec ce grand écrivain, j’en ai tout de même un. Et celui-là, il me parle. Manœuvres hivernales dans la neige, je pratique. Presque tous les ans. Pour ça, l’essentiel, c’est le bonnet. Bien enfoncé sur les oreilles. Note bien, pour écrire un roman intéressant, c’est un peu pareil. Avoir la tête près du bonnet, c’est essentiel. La tête près du bonnet... Joli titre. Y a plus qu’à.
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