Après
l’ouverture de la chasse qui a été fêtée ce dimanche, nous avons
envoyé, dans les bois du pays, une unité de nettoyage des espaces
naturels. Ils ont eu pour mission de balayer les feuilles, de remplumer
les fourrés, de redresser les menhirs et de coucher les dolmens,
d'enlever les taches de spiritueux sur le gazon, les traces de poudre ou
substance blanche (d’origine inconnue !?) sur les troncs de chênes
centenaires où viennent brouter les chèvres, etc.
Tout se serait bien passé si, en pénétrant dans une clairière, sous un rideau de plumes et de fumée, nos 807
experts n’avaient découvert le corps silencieux d’une palombe, une aile
tremblante repliée sur sa tête triste, qui mourut lors de son transport
en hélicoptère vers la clinique vétérinaire la plus proche.
Ainsi, sitôt le décès constaté, nos légistes ont pratiqué une autopsie,
sur le cadavre encore tiède de l'oiseau, qui leur a permis de déceler
du plomb dans l’aile droite, des traces d’une substance laiteuse (!?)
sur les rémiges, mais surtout des taux anormaux de césium 137, d’uranium
238, d’extrait de coca de Bolivie, d’héroïne d’Afghanistan, de tabac de
La Havane, d’herbicide « Rounddown », de théine du Japon, caféine du
Cantal, de flavonoïdes (antioxydants) de Saint Pourçain d’Auvergne, de
fer en provenance des établissements « Fort Broyard »
premier spécialiste de la destruction automobile dans notre pays,
d’érythropoïétine de synthèse, dite EPO, obtenue par première pression à
froid du foie d’un sportif vainqueur du Tour de France cycliste, de
carbone à cristallisation cubique que des braconniers ont retiré d'une
mine de diamants de sang, sise en Ouganda, et la liste est tellement
longue qu’il faudra des mois à nos analystes pour rendre leur conclusion
sur les causes réelles de la mort de ce pigeon ramier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire