Prise
d'un vertige de façade à l'idée de démarrer une saison déjà
anthologique - et oui, c'est partie pour des contributions en quatre
parties, je saisis en tremblotant un kleneex bas de gamme et me
remémore le final subtil de deux plumes de poids. Lequel, me
demanderiez vous si on se connaissait. Et bien, voyons, c'était la
Fin de partie de l'ancien taulier, Franck Garot, et de l'inspirateur
nombrilo-centré Eric Chevillard. Je vous rafraichis le neurone flottant: "Tiens, papa, c’est pour toi,
me dit Agathe en me tendant un petit bouquet vert cueilli dans mon
dos tandis que je me livrais, accroupi, au dénombrement annuel des
brins d’herbe de ma pelouse. Merci,
ma chérie belle – et
j’arrachai sèchement le huit cent septième qui me chatouillait
l’index pour lier sa gentille offrande. (l'Autofictif
n° 1347, 18 septembre 2011). Tiens, taulier, c'est pour
toi, me dit Éric Chevillard en me
tendant un petit livre blanc composé dans mon dos tandis que je me
livrais, assis devant mon clavier, à la programmation quotidienne de
ce blog. Merci, mon chéri
beau – et je mis
sèchement fin à mon aventure bloguesque, décision qui me
chatouillait l'esprit depuis longtemps, pour lire L'Auteur
et moi, sa gentille offrande. (les
807 n° 1430, 21 avril 2012)." Mon kleneex
moite et déchiqueté tapote discrètement une dernière
larme qui vient de ruiner mon mascara, -et oui, c'est ça aussi les
dommages collatéraux d'un truc bien torché, et voici une
image explicative pour le côté visuel, avec comme légende: vertige de façade.
J'aurais
bien consacré un temps infini, voir même perdu, puis retrouvé incidemment au
détour d'un salon de thé du huitième arrondissement, tout cela
pour chiader un 807 trop de la balle...J'aurais bien ciselé deux ou
trois ouliperies à base de "taga da tsoin tsoin". C'est
vertigineux tout ce que je pourrais faire grâce à ces sympathiques
petites voyelles et ces consoles toutes choupinettes. Mais la magie
de la création est protéiforme (faut-il le regretter, faut-il s'en
réjouir, ou s'en tamponner le coquillard, tout est possible), et
Freddo La Rognure, un vague pote keupon des familles, m'a quasi prise
en otage pour un tournage de quatre minutes. Ce coco, c'est le
co-réalisateur. Et accessoirement le co-producteur et le
co-scénariste. La préparation d'un tournage, même d'un court,
c'est absolument pas de la tarte. On stresse, on claque les dents, on
boit du soluble tiède, la pression monte, on gère de magnifiques
acteurs aux égos de feuilles d'automne, on s'arrose de SMS du soir
au matin (et avec le décalage horaire, on sait plus quelle heure on
est). La galère. Alors que j'aurais dû être en train de lancer la
saison 5, mon index droit tapotait nerveusement mon portable blanc :
choupinou d'amour de co-jenesaisplusquoi, ceci est un
message privé, si trop stress tournage, moi manger trop côte d'or,
relax baby. Ce après quoi un SMS me réveilla : chouette,
on s'en fout, faudrait que tu donnes un coup de collier et
démerdenzisich pour pécho un ziquos pour la bande son, on est à
poil. C'est pas cool, le cinoche. L'écriture, c'est vachement mieux dans le genre taga da tsoin tsoin...Quoique, l'un dans l'autre...Comparons. Y a plein de gens dans le cinoche VS trop
de voix métalliques dans ma tête dans le textuel, où faut en sus
rajouter le nombre fétiche 807. Quelle galère. Quel vertige. Quelle zone...Si on mettait un chouîa de son pour s'extirper du traquenard de l'art. Quoi écouter...Quelque chose de sonore, comme quand on crie huit. Mika,
par exemple...Mika d'Impaled Nazarene, c'est pas mal pour le relax...
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