Le piment irait tremper sa queue ailleurs qu’au sein d’une mignardise
exhalant ses vapeurs propres à donner le rouge aux joues et le feu au
corps — potion magique d’usage chez les satanistes pour cicatriser les
ulcérations du palais, et autres aphtes térébrants qui se logent dans la
cavité buccale —, sous le règne de la torture. L’estomac serait
préservé du grand incendie, des lanières ignées de ce martinet, car
partout où le piment passe, la digestion s'arrête, même l’herbe ne
repousse plus sur les terres du milieu qui étendent leurs champs
viscéraux entre le foie et le pancréas.
Ainsi, l’haleine calcinée du diable quitterait le corps du sujet qui
pourrait sucer des glaçons sans contrefaçon, car il est un garçon. En
outre, les langues de vipère, les boutefeux, les propagateurs de
discours fumeux, les défenseurs du dragon de Komodo et les amis du
feu-follet disparaîtraient du globe sous un manteau de neige carbonique
et les jets d’eau-de-vie d'une fontaine de jouvence ! Si le Tabasco
n’existait pas, le peuple aurait des nuits plus calmes, du baume de
cœur, des douceurs d’élixir à partager sous la couette.
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