On nous proposa d’abord un grand champagne aux 807 bulles légères auréolant de fins dés à coudre en cristal, puis le serveur, dans son élégant complet noir, nous apporta une minuscule assiette délicieusement décorée de saveurs exotiques ; s'ensuivit une traîne de micros plats, aux parfums les plus délicats, accompagnés de vins millésimés versés dans des micros verres adamantins.
Apogée :
sous nos regards éblouis, le dessert (un soufflé à la noix de coco et son
brocart de chocolat noir couvert d’un voile perlé de menthe poivrée) fut dressé
dans une verrine de Baccarat.
Ainsi, nous
quittâmes ce somptueux restaurant gastronomique avec l’étrange impression
d’avoir eu les yeux plus gros que le ventre et, après quelques pas mal
assurés, dans le premier caniveau venu, nous mîmes — bile aux
lèvres, teint jaunâtre et yeux pissant des lames de rasoir — à
vomir tout notre soûl ! Gare à la nouvelle cuisine moléculaire qui vous atomise
aux quatre coins de Paris, par petits bouts, façon puzzle !
Excellent Miss Chrysopale !
RépondreSupprimerOn repassera pour la gastronomie gourmande !... Très bon. (Au fait, la cravate ?)
RépondreSupprimerBonjour Camille,
RépondreSupprimerC'est avec une larme de rasoir dans l'oeil que je dois retirer la paternité de ce texte à Chrysopale, car j'en suis, honteusement, l'auteur ! La confusion est normale, car mon pseudo est "Chrysogone", de "Chrysogone à Chrysopale, il n'y a qu'un pas ! Merci de votre compréhension ! Ah ! les "je" de LEGO de l'artiste ! Belle journée !
Stéphane Meireles