mercredi 30 mai 2012

Cloaquement

                  Allongé qu'il était dans le couloir du métro de la station Saint-Michel, Vladimir se releva péniblement avec sur ses épaules le poids de toute la peine du monde dans sa totalité. Dans cette première phrase, je voulais également dire qu'on était à Paris. Et là, pour finir mon introduction, je voudrais aussi rajouter le mot magique 807 comme pour qu’on me donne l’autorisation et que j’en suis débarrassé. Oh, c’est beau.

                 Puis je peux reprendre tranquilou : alors qu'il était totalement ivre dans sa tête parce qu'il avait absorbé beaucoup d'alcool, je veux dire par là des litres et des litres et encore des litres. Oui énormément. Alors qu'il avait réussi à se mettre debout sur ses deux pieds comme un vrai homme et plus comme un animal. Vladimir, il scruta toutes ces personnes qui attendaient debout la prochaine rame de métro en direction de Perpignan. Il commença à avancer vers ces gens bien distingués sous tous leurs rapports. Mais ce jour-là, je ne sais plus si c'était un jeudi ou après, Vladimir, il avait un problème car il émettait une odeur pestilentielle vraiment très forte. Et bien, l'odeur mauvaise provoquait le fait que les gens beaux et majestueux, ils reculaient sur son passage quand il avançait dans leur direction. Vladimir était une grosse baraque haute comme la tour Eiffel, un peu flasque à cause de sa vieillesse et de ses cheveux gris et salissants. Mais là, que des gens s’écartent sur son chemin, ça le touchait dans son orgueil au plus intime, car même sous terre, quand on est un clodo comme lui, je veux dire très loin dans la déchéance, il reste quelque chose de l'orgueil qu'on avait à l'initiale, à sa naissance. « Bande de charognards qu'il disait, je vais vous chier dessus, allez en enfer ! » Il était minuit passé dans ce métro, toujours à Saint-Michel-de-Provence. Vladimir avait un collègue de fortune Hervé, et celui-là également avait bu toute la journée entière, et il était allongé sur le dos, la tête tournée vers le plafond voûté. Alors, le collègue, il avait la bouche ouverte et il dormait avec les deux yeux fermés. Je reprends : il avait la gorge sèche le Vladimir et voulait boire des litres et des litres de gros rouge. Il fouilla dans les affaires de son camarade pour tenter de trouver son remède précieux. Il faisait les poches pour trouver un peu de monnaie mais là encore il trouva rien qui puisse l'arranger dans sa recherche.

                   Khrouchtchev fut très furieux et même très dans la colère noire. Alors pour se soulager, il tenta de baisser la braguette de son pantalon, qui était déjà baissée d'ailleurs, car cela faisait bien longtemps qu'elle marchait plus. Après, il sortit son sexe directement de son pantalon, car chez lui, à l'intérieur, on ne trouvait pas de slip comme chez des gens ordinaires. Et alors, vous allez voir ce qu'il a fait, et devant tout le monde, des choses que normalement on fait dans l'inimité : Kroutchev commença à uriner dans la gueule entrouverte de son collègue allongé sur son dos.

1 commentaire:

  1. "inimité"? Excellente trouvaille, entre "intimité et "inimitié". D'ailleurs inimitable... :-))

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