Être funambule, elle ne l’avait pas vraiment choisi. Sa mère, sa grand-mère, et avant elles encore, sans doute, son arrière-grand-mère et son arrière-arrière-grand-mère avaient été funambules elles aussi. Il fallait bien vivre. Son métier était de marcher sur un fil, et elle le faisait bien. Elle le faisait même très bien, puisqu’elle était funambule à cheval, hippo-funambule, ce qui, aux dires de certains qui avaient vu du pays, ne s’était jamais vu, ni en France, ni en Navarre.
Ce soir, c’était la dernière fois. Après la représentation, elle quitterait le cirque pour tenter une autre sorte d’aventure étrange et dangereuse, où les faux pas n’étaient pas moins risqués : le mariage. C’est elle désormais qui aurait le fil à la patte.
807 yeux braqués sur elle (il y avait un borgne), elle entama la traversée.
Une traversée de la vie sur le fil du rasoir...
RépondreSupprimerj'adore !
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