Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
samedi 12 septembre 2009
575 – Cinq cent soixante-quinze
Bien souvent, en voyant des couples accoudés à la rambarde des ponts au-dessus de l'autoroute, je me suis demandé quel intérêt pouvaient-ils retirer du spectacle des véhicules passant inlassablement sous eux. Et puis l'autre jour, en remarquant aux côtés d'une jeune fille un homme qui ressemblait étrangement à Éric Chevillard, je me suis dit que ces couples étaient peut-être atteints de ce syndrome singulier qui pousse à compter toute chose jusqu'à 807. Enfin, je suis revenu à la raison, un tel syndrome n'existe pas, et ce n'est pas ce 575e couple que je vois sur un pont d'autoroute qui me prouvera le contraire.