Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
mardi 31 mars 2009
165 – Satakuusikymmentäviisi
Cher Éric, quel athlète vous faites ! Je vous envie. Sachez qu'hier, je me promenais au parc des Charmes quand, soudain, la joggeuse en petit caleçon court passa devant moi. Vous me connaissez, je suis un mari parfait, je trouvai donc là l'occasion de plaire à ma femme. Un caleçon identique en cadeau l'eût certainement ravie. Je voulus demander à la joggeuse où s'en procurer, et c'est ainsi que je m'élançai à sa poursuite. 807 foulées plus tard, je dus m'arrêter, essoufflé comme jamais. Oui, je vous envie. Comme dirait Echenoz, vous êtes un sacré Zátopek !