Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
lundi 2 novembre 2009
726 – Sedemsto šéstindvájset
Quelque part dans son dos, ça se dérobe, le réveille en clapotant. Plein de sueur sur son matelas à suspension aux 808 ressorts d’acier continus, ses yeux écarquillés sur la nuit, il aperçoit le reflet de son corps dans la glace, quelques secondes de trop avant de reconnaître cette chose, cette viande moite, cette tête d’abruti. Un vertige surgit en un instant maussade, une morsure de paupière avide, le faisant glisser hors de lui. Quoi, un seul ressort distendu dans l’âme du matelas, et tout tangue...