Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
lundi 16 novembre 2009
DCCXCVIII – Septingentesimum nonagesimum octavum
Marge goûtera bientôt les premiers flocons de neige de la saison... Encore cette année, au 807e spécimen fondu sur sa langue tendue, elle constatera qu'ils y déposent tous la même lourdeur, qu'ils partagent tous cette unique saveur de froidure, d'hiver, d'hiverdure, de pays perdu, le paradis gelé dans la gorge, le jardin de givre sur le bout de la langue... Mais recommencer, sans hésitation, chaque année...