Déclinaisons d'un aphorisme d'Éric Chevillard. "804… 805… 806… j’avais très rigoureusement repris le compte des herbes de mon jardin en pliant celles-ci au fur et à mesure, cette fois, afin de ne pas me tromper, mais à la 807ème ortie, ma main enflée, engourdie de douleur, n’est seulement plus capable de bouger les doigts, j’abandonne."
samedi 17 octobre 2009
678 – Шестьсот семьдесят восемь
L’humain ! Ses jours sont comme l’herbe, celle dont il nourrit son troupeau, celle où il va pieds nus, qu’il lui arrive de mettre dans l’eau bouillante quand il n’a rien à se mettre sous la dent, ou quand il reste dans sa grotte de méditant et que sa peau prend des reflets verdâtres. Dès que souffle le vent, il n’est plus, même la place où il s’asseyait l’ignore. Juste 807 brins d’herbe encore un peu chiffonnés avant le prochain souffle d’air...